1) Tabagisme : voilà un problème de santé publique dont les conséquences peuvent être bien spécifiques chez la maman. Qu’en diriez-vous à vos clientes ?
A. Un tabagisme des parents augmente la fréquence des maladies respiratoires et/ou de l’asthme du nourrisson et du jeune enfant ;
B. Le tabagisme de la femme enceinte serait l’une des (nombreuses) causes de mort subite du nourrisson ;
C. Jusqu’à 5 % des anomalies congénitales auraient pour origine le tabagisme de la femme enceinte ;
D. Le tabagisme diminue la fertilité de l’homme comme de la femme ;
E. Le tabagisme avance la ménopause d’environ 1,5 à 2 ans.
Réponses.
A. Oui.
B. Oui.
C. Oui.
D. Oui.
E. Oui.
Le tabac (nicotine, goudrons, autres composés actifs) perturbe fortement le climat hormonal chez la femme. De plus, la nicotine, entre autres, a des effets fœtotoxiques. Autant de raisons pour qu’une femme, notamment si elle est enceinte ou si elle souhaite concevoir, parvienne à réaliser un sevrage pour lequel elle peut recourir aux substituts nicotiniques.
2) Des « pilules du lendemain » sont fréquemment délivrées dans l’urgence par le pharmacien. Les connaissez-vous ?
A. Le lévonorgestrel s’utilise à raison de deux comprimés absorbés au plus tard dans les 5 jours faisant suite au rapport sexuel non protégé ou non couvert par une contraception ;
B. La pilule EllaOne peut être administrée dans les six jours suivant un rapport sexuel non protégé ;
C. L’efficacité du lévonorgestrel peut être réduite en cas de syndrome de malabsorption intestinale ;
D. L’efficacité de l’ulipristal (EllaOne) peut être diminuée chez les femmes auxquelles est prescrite par ailleurs de la carbamazépine (Tégrétol) ou qui utilisent du millepertuis pour traiter un syndrome dépressif ;
E. L’allaitement doit être suspendu pendant au moins 36 heures après la prise du contraceptif d’urgence EllaOne.
Réponses.
A. Non, un comprimé dans les 72 heures au plus tard après le rapport, puis le second dans les 12 heures qui suivent.
B. Non, dans les 5 jours (120 heures).
C. Oui.
D. Oui, puisque ce sont deux inducteurs enzymatiques, au même titre d’ailleurs que la primidone (Mysoline®) ou la phénytoïne (Di-Hydan).
E. Oui.
3) L’hypothyroïdie frustre est une pathologie fréquente chez la femme âgée. La connaissez-vous suffisamment ?
A. Une hypothyroïdie frustre n’a pas de conséquences osseuses significatives au plan clinique ;
B. Plus de 3 % des femmes souffrent d’hypothyroïdie frustre ;
C. L’hypothyroïdie frustre est définie par un taux de TSH et de T4 libre élevés ;
D. Cette hypothyroïdie peut induire, chez la femme enceinte, un accouchement prématuré et une détresse respiratoire néonatale ;
E. Dans 30 % à 35 % des cas, une hypothyroïdie frustre évolue vers une hypothyroïdie clinique.
Réponses.
A. Oui.
B. Oui.
C. Non, le taux de T4 libre reste normal.
D. Oui.
E. Oui.
4) Tout comme celle de l’hypothyroïdie frustre, l’observation d’une colopathie est fréquente chez la femme : au pharmacien de prodiguer d’utiles conseils face à une symptomatologie volontiers angoissante.
A. Les manifestations cliniques de colopathie fonctionnelle sont aggravées par les épisodes de la vie génitale (ovulation, règles) ;
B. Un régime alimentaire appauvri en graisses réduit la symptomatologie intestinale de la colopathe ;
C. Il faut conseiller la consommation de café ;
D. L’usage de laxatifs à base d’anthraquinones ou de phénolphtaléine peut entraîner une déshydratation, une insuffisance rénale et une hyperkaliémie ;
E. Les douleurs de la colopathie fonctionnelle sont parfois atypiques dans leur localisation : elles peuvent avoir pour siège les lombes ou irradier vers le thorax.
Réponses.
A. Oui, fréquemment.
B. Non, tout au plus un régime réduit en produits fermentescibles peut-il réduire les signes de ballonnements avec douleurs.
C. Non, la caféine augmente le tonus intestinal et donc l’inconfort ou les douleurs.
D. Oui, mais il y a là une erreur importante près : il s’agit d’une hypokaliémie.
E. Oui, mais ces douleurs imposent alors des examens complémentaires…
5) L’ostéoporose impose des conseils précis auprès de clientes préoccupées par ce risque. Leur délivreriez-vous les conseils suivants ?
A. N’oubliez pas de maintenir des apports en calcium suffisants (fromages, produits lactés, etc.) ;
B. Veillez à ne pas vous exposer au soleil ;
C. Mangez de la viande rouge et des féculents pour assurer vos apports en fer ;
D. Évitez tout effort physique ;
E. Adaptez l’aménagement domestique pour réduire les risques de chute.
Réponses.
A. Oui, avant de songer à des apports médicamenteux.
B. Non, une exposition raisonnée au soleil est recommandée.
C. Oui.
D. Non, il faut privilégier les activités avec appui mais éviter celles avec risque de chutes (ski, etc.)
E. Oui.
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