L’hypertension artérielle est définie par une pression artérielle égale ou supérieure à 140/90 mmHg mesurée par un professionnel de santé, ou 135/85 mmHg déterminée par une méthode ambulatoire.
On en distingue trois catégories (chiffres de pression artérielle mesurés par un professionnel de santé) :
- HTA « légère », grade 1 : PAS (pression artérielle systolique) 140 - 159 ou PAD (pression artérielle diastolique) 90 - 99 ;
- HTA « modérée », grade 2 : PAS 160 - 179 ou PAD 100 - 109 ;
- HTA « sévère », grade 3 : PAS› 180 ou PAD› 110.
Rappelons que la pression artérielle normale correspond aux valeurs suivantes : PAS 120 - 129 et/ou PAD 80 - 84.
Chez environ 10 % des sujets atteints, une cause unique, et curable, peut être identifiée. Pour les autres, la maladie est multifactorielle. À côté de facteurs non modifiables, comme l’âge, le sexe et les facteurs materno-fœtaux et le patrimoine génétique, l’hypertension artérielle apparaît aussi déterminée par des facteurs environnementaux en principe modifiables : consommation sodée, sédentarité, surcharge pondérale, consommation d’alcool, stress, facteurs socio-économiques.
Parmi tous ces facteurs acquis, deux revêtent une importance toute particulière, l’obésité (il existe une relation quasi-linéaire entre l’obésité et la prévalence de l’hypertension artérielle : une surcharge pondérale multiplie le risque par 1,5 chez les femmes et 2 chez les hommes ; une obésité, respectivement par 3 et 5) et les inégalités sociales de santé (niveau d’éducation).
Principales causes des HTA secondaires.
- Rénales : insuffisance rénale chronique, sténose artérielle rénale ;
- Surrénales : hyperaldostéronismes (fuite de potassium et rétention hydrosodée), phéochromocytome, Cushing ;
- Iatrogènes : anticonceptionnels oraux (composante estrogénique), glycyrrhizine (réglisse à effet minéralocorticoïde), médicaments (corticoïdes, AINS, ciclosporine…).
Même si cela n’est pas toujours vrai, il faut avoir présent à l’esprit qu’une hypertension artérielle secondaire s’installe rapidement, tandis qu’une hypertension artérielle primaire s’installe généralement de manière progressive et insidieuse. L’hypertension artérielle est souvent longtemps asymptomatique, sauf dans les hypertensions très sévères, qui peuvent s’accompagner de céphalées, nausées et vomissements.
Il faut savoir, néanmoins, que la dyspnée à l’effort, liée à une hypertrophie ventriculaire gauche, est relativement fréquente, à condition d’y prêter attention, car elle est longtemps modeste.
L’hypertension artérielle est un facteur de risque majeur de l’athérosclérose et est directement responsable de complications cardio-vasculaires (infarctus, insuffisance cardiaque, rupture d’anévrysme), rénales (insuffisance rénale) et neurologiques graves (accidents vasculaires cérébraux…), le risque étant proportionnel aux chiffres de la pression artérielle.
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