SI UN VOYAGE DE SANTÉ sous les tropiques vous tente, vos pas vous mèneront peut-être dans la région de Bélem, au Brésil, où vous découvrirez alors cette drôle de petite baie aux allures de myrtille, baptisée açaï. Ce nouveau fruit de la passion botanique, connu pour ces qualités culinaires, déchaîne actuellement les passions et suscite la convoitise des entrepreneurs. Il faut dire que ses vertus imaginaires ou validées sont déjà en elles-mêmes une invitation au voyage : l’açaï permettrait en effet de lutter contre l’anémie, l’hypercholestérolémie et même contre certains cancers ! Sans parler de ses prétendues capacités à améliorer les performances sexuelles et sportives. Plus sérieusement ce sont ses propriétés antioxydantes qui retiennent l’attention des ethnobotanistes.
Mais sans aller si loin, savez-vous que ce sont parfois les tropiques qui s’invitent sous nos latitudes ? S’il n’explique pas tout, le réchauffement climatique justifie ainsi le relèvement de l’altitude (de 1000 à 1500 mètres) jusqu’où sévissent les tiques porteuses de la redoutable maladie de Lyme.
Beaucoup plus loin cette fois-ci, c’est à un voyage aux confins de la stratosphère que nous emmène le Dr Marie-Pierre Bareille, pharmacien au MEDES. La chercheuse explique ainsi au « Quotidien » comment ses travaux menés sur le plancher des vaches, visent à améliorer les conditions des voyages intersidéraux, et contribuent, en prime, à la recherche pharmacologique. En allongeant des expérimentateurs tête en bas durant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, Marie-Pierre Bareille simule l’impesanteur ; ce qui permet de mettre au point des contre-mesures, moyens préventifs utilisés pour lutter contre les effets délétères des séjours dans l’espace. Décidément, qu’ils vous emmènent au coin de la rue ou jusque dans les étoiles, les voyages ne s’entreprennent plus désormais sans passeport de santé.