Le cartilage est la pièce maîtresse du dispositif articulaire. À chaque mouvement, il assure le glissement des surfaces articulaires les unes sur les autres. Il est constitué de cellules, les chondrocytes, qui baignent dans une matrice composée de fibres collagènes et de millions de ressorts microscopiques, les protéoglycanes. À l’état normal, il y a un équilibre entre la synthèse et la dégradation de la matrice.
Le processus de l’arthrose commence par la destruction des protéoglycanes, puis des fibres collagènes, sous l’effet d’une surproduction de métalloprotéases sécrétées par les chondrocytes. Le cartilage fragilisé se déshydrate, des fissures apparaissent en surface et en profondeur. Les chondrocytes ne sont plus assez nombreux pour réparer les dégâts.
Les structures articulaires (os, synoviale, capsule) vont se modifier, le cartilage devient très mince, perd ses propriétés de résistance et d’élasticité. En réaction, l’os sous-chondral compense par une condensation, l’os devient plus dur ; de nouvelles formations osseuses (ostéophytes) apparaissent en bordure de l’articulation afin d’augmenter les surfaces articulaires.
La membrane synoviale forme la cavité articulaire et contient la synovie, véritable lubrifiant dans lequel baigne le cartilage. Lors du processus de l’arthrose, elle devient le siège d’une inflammation consécutive à la présence de débris osseux et cartilagineux, une synovite s’installe. La synoviale produit alors des médiateurs comme les enzymes chondrolytiques et les cytokines, qui entretiennent l’inflammation et induisent d’autres lésions cartilagineuses, de sorte qu’un cercle vicieux s’installe.
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