Sécheresse oculaire.
La sécheresse oculaire se manifeste par un picotement ou une sensation de brûlure, associés à une sensation de grain de sable dans les yeux. Les yeux sont rouges et secs. Un larmoiement réflexe peut néanmoins être observé ; l’œil compense la sécheresse par une production excessive de larmes.
L’âge, le sexe (les femmes ménopausées), la fumée de tabac, l’air climatisé, le travail sur écran ou le soleil sont des facteurs favorisant ce trouble. Certains médicaments sont réputés provoquer ou aggraver une sécheresse oculaire. Il s’agit notamment de l’isotrétinoïne, des antidépresseurs imipraminiques (clomipramine…), des bêtabloquants et des médicaments à effet anticholinergiques (antihistaminiques H1, antiparkinsoniens…).
Le port de lentilles souples est déconseillé chez les sujets présentant une sécheresse oculaire.
Irritation de l’œil.
L’œil (la conjonctive) est rouge et le patient ressent une gêne. Ces symptômes s’accompagnent généralement d’un larmoiement. Une conjonctivite irritative survient après un contact avec des agents irritants tels que l’eau de piscine, la poussière, la fumée de tabac, des agents chimiques ou le port prolongé de lentilles de contact.
La conjonctivite virale.
Elle est généralement due à un adénovirus (virus retrouvé au cours des infections ORL). L’œil est rouge, avec écoulement de sécrétions claires. Les paupières peuvent être gonflées. Les deux yeux sont généralement atteints. Cette forme de conjonctivite est très contagieuse. Elle est observée dans un contexte d’épidémie virale.
La conjonctivite bactérienne.
Les principaux agents infectieux sont les staphylocoques, les streptocoques ou les pneumocoques. L’œil est rouge. Les sécrétions sont purulentes (croûtes jaunes). Les yeux sont collés le matin. Dans un premier temps, un seul œil est infecté. L’infection s’étend généralement au second œil.
Une conjonctivite bactérienne chez l’enfant de moins de 3 ans peut s’accompagner d’une otite (généralement sans fièvre). Une consultation médicale est recommandée.
La conjonctivite allergique.
L’œil est rouge. Un prurit important (surtout au coin de l’œil) est observé. Les sécrétions sont blanchâtres. Elle peut s’accompagner d’une rhinite.
Ce trouble traduit la réponse de l’organisme à un allergène (pollens, acariens, poils de chats). Certains conservateurs contenus dans les collyres, les ammoniums quaternaires par exemple (chlorure de benzalkonium), peuvent également déclencher une conjonctivite allergique.
Kératite phototraumatique.
Comme son nom l’indique, elle résulte d’une agression des yeux par la lumière (ultraviolets), consécutive à une exposition au soleil sans protection efficace. Elle apparaît quelques heures après l’exposition et se caractérise par une inflammation de la cornée. Elle se traduit par une photophobie, un larmoiement et par une douleur.
L’hémorragie sous-conjonctivale.
L’œil « rempli de sang » est un symptôme impressionnant et de ce fait inquiétant. Pourtant, cette hémorragie sous-conjonctivale est le plus souvent sans gravité. Elle ne provoque ni douleur, ni baisse de la vision. Elle est liée à une fragilité capillaire. Elle peut faire suite à un effort ou à une toux. Trois causes ne doivent cependant pas être écartées : un surdosage en AVK, une plaie du globe oculaire ou un accès hypertensif.
Orgelet.
Il s’agit de l’infection bactérienne (staphylocoque) d’une glande pilosébacée (à la base du cil). L’orgelet se traduit par l’apparition d’un bouton blanc au bord de la paupière. Il est plus ou moins douloureux. Il disparaît en quelques jours.
Chalazion.
Le chalazion correspond à l’inflammation de la paupière, consécutive à l’obstruction des glandes de Meibomius (glandes sébacées). La paupière est rouge, gonflée, parfois douloureuse. Les symptômes régressent en quelques semaines.
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