Ni concurrents, ni ennemis, le virtuel et le réel se côtoient désormais à l'officine dans une belle harmonie.
Et même, pourrait-on dire, dans une complémentarité dont la lecture des pages qui suivent finira de vous convaincre. Ainsi, l'agencement des pharmacies lui-même, pourtant bien ancré dans le dur et la matérialité, a recours avec bonheur à la magie du virtuel. Les spécialistes de l'architecture commerciale le confirment. Aucun d'eux ne peut aujourd'hui se passer des outils de simulation 3D. Car au-delà de la fascination qu'exercent ces images informatiques, les avant-projets digitaux s'avèrent de véritables armes de persuasion (page 12).
Éviter de se faire dérober des produits sur les rayons, le souci est bien réel, mais le remède peut avoir la forme impalpable d'une onde (de radio-fréquence) (page 10). De même, le triomphe des applis de prise de rendez-vous optimise les nouvelles missions bien concrètes d'accompagnement des patients ou de la vaccination anti-Covid (page 18). En harmonie et complémentaires le digital et le réel cherchent leur place à l'officine et parfois se renforcent l'un, l'autre. C'est en tout cas le credo d'Isabelle Vitali, directrice de l'innovation digitale chez Sanofi (page 22). Interrogée par « le Quotidien » elle se dit convaincue que le digital va transformer le métier de pharmacien. « Je crois, dit-elle, que les deux composantes du métier, la décision scientifique et l'aspect humain de la relation médicale, se renforceront mutuellement. Et de conclure : Dans cette évolution, il faudra faire en sorte que le temps libéré par le digital soit utilisé pour l'échange. »