Et si le futur des technologies d'authentification était de devenir invisibles, au point que les pharmaciens n’aient pas à s’en préoccuper ?
C’est en tout cas la promesse d’une jeune société, Olnica, qui a mis au point un système invisible de marquage industriel, non reproductible et infalsifiable, GhostPrint System. C’est une solution qui permet aux industriels d’intégrer un traceur à code unique dans la matière première, dans une encre de marquage ou encore une étiquette. La société fournit aussi les lecteurs pour identifier les codes associés à la marque ou à son produit, ainsi que le cloud dans lequel sont tracées en temps réel les mesures d’authentification effectuées sur les produits ainsi « tagués ».
Cette technologie repose sur une méthode industrielle, un processus chimique à base de terres rares qui sont des minerais assez répandus contrairement à ce que leur nom indique et très utilisés dans l’industrie électronique, selon Hermann Préchoux, directeur des ventes d’Olnica. C’est ce processus chimique qui permet d’établir un code unique que l’entreprise propose aux industriels, pour un produit ou une gamme de produits. Un système de traçabilité capable de venir ajouter la couche ultime de sécurisation en amont et en aval du système de production. Olnica travaille déjà, entre autres, dans les secteurs de l’électronique, la cosmétique et la métallurgie et s’ouvre à d’autres industries, notamment pharmaceutique. « Il y a en effet pléthore de cas de contrefaçons de médicaments, et la sérialisation propose certes un code unique mais visible donc duplicable », explique Hermann Préchoux.
Un marquage à chaque point de rupture
Les laboratoires sont les destinataires de cette nouvelle solution, ils pourront équiper leurs usines et celles de leurs fournisseurs ainsi que « tous les points de transfert et de rupture qu’il y a dans la chaîne du médicament, selon le dirigeant. À chaque contact, usine, port, entrepôt qui change, l’information du contrôle d’authentification peut être transmise », précise-t-il. Et ces points de rupture sont parfois nombreux. Libre ensuite aux laboratoires qui auront opté pour GhostPrintSystem de faire en sorte que la traçabilité aille jusqu’aux pharmaciens. Mais pour Hermann Préchoux, cela ne devrait pas être nécessaire. « La traçabilité ainsi assurée en amont assurera les pharmaciens de l’authenticité des produits », précise-t-il. Sans même qu’ils aient à lever le petit doigt ! Ce marquage invisible s’ajoutera aux codifications et antivol déjà existants avec lesquels les pharmaciens travaillent depuis longtemps, sérialisation, codes Datamatrix, etc. Pour une fois qu’une innovation technologique permettra de sécuriser les pharmaciens sans qu’ils n’aient à faire quoi que ce soit… Les coûts seront supportés entièrement par les laboratoires, coûts qui selon l’entreprise sont inférieurs à ceux de la radio-fréquence par exemple, très utilisée en pharmacie.
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