Les diurétiques augmentent l’élimination urinaire d’électrolytes, notamment le sodium. Leur activité antihypertensive est liée à une diminution des résistances vasculaires périphériques ; effet attribué à une déplétion sodée. La diminution de la pression artérielle n’est donc pas due habituellement à une réduction de la masse sanguine circulante secondaire à une diurèse accrue.Les alpha1-bloquants entraînent une diminution de la vasoconstriction artérielle et veineuse ainsi qu’une réduction des résistances périphériques. Ceux qui franchissent la barrière hémato-encéphalique exposent à un risque d’effet sédatif (au niveau central, les catécholamines ont une activité éveillante). Le produit de référence est représenté par la prazosine. L’urapidil ajoute à l’effet de blocage alpha-1 un possible effet de stimulation des récepteurs sérotoninergiques 5HT1A et sur les centres régulateurs de la pression artérielle.Les bêtabloquants réduisent l’hypertension artérielle après un temps de latence via une association de mécanismes : diminution du débit cardiaque, inhibition de la sécrétion de rénine et peut-être inhibition du tonus sympathique par effet central.On distingue les produits cardiosélectifs (qui bloquent préférentiellement les récepteurs bêta-1 cardiaques, alors que les bêta-2 présents au niveau des vaisseaux sanguins, bronches, utérus et système digestif, exposent donc à moins de risque de bronchoconstriction, ce qui présente un avantage en cas d’asthme), avec activité sympathomimétique intrinsèque ou ASI (ex : acébutolol)moins d’asthénie, moins de vasoconstriction artérielle (prévention de l’insuffisance cardiaque ?) - ou sans ASI (ex : métoprolol) ; et les non cardiosélectifs, là encore avec (ex : pindolol) ou sans ASI (ex : timolol).Les inhibiteurs calciques s’opposent à l’entrée du calcium à l’intérieur des cellules en agissant sur les canaux calciques voltage-dépendants. Ils exercent un effet inotrope négatif (diminution de la contractilité myocardique), vasodilatateur et relaxant des fibres musculaires lisses. La nifédipine est l’inhibiteur calcique à effet vasculaire prédominant de référence (chef de file des dihydropyridines). Dans ce groupe, on trouve notamment aussi l’amlodipine, un produit très largement utilisé. Parmi les autres inhibiteurs calciques, citons le diltiazem (coronodilatateur et bradycardisant) et le vérapamil (diminution de la contractilité myocardique, vasodilatateur).L’angiotensine II est un très puissant vasoconstricteur. Elle stimule également la sécrétion d’aldostérone. Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion induisent une diminution de la pression artérielle chez les hypertendus, ainsi que chez les normotendus ; que le taux plasmatique d’angiotensine II soit ou non initialement élevé. De plus, ils diminuent la sécrétion d’aldostérone (majoration de l’excrétion urinaire du sodium) et augmentent le débit sanguin rénal.Les antagonistes de l’angiotensine II-ARA 2 (sartans), suppriment également aux effets de cette en dernière mais en bloquant les récepteurs AT1. Les activateurs/ouvreurs des canaux potassiques (ex : minoxidil) réduisent l’entrée du calcium dans les cellules ce qui entraîne une relaxation des muscles lisses et une vasodilatation ainsi qu’une diminution des résistances périphériques. Il s’agit de puissants antihypertenseurs, mais exposant aussi à de fréquents et important effets indésirables, à type de tachycardie et de rétention hydrosodée. Les antihypertenseurs centraux exercent une action agoniste présynaptique très sélective de type alpha-2 adrénergique vis-à-vis des centres bulbaires cardio-modérateurs et présentent tous un effet sympatholytique central plus ou moins marqué. Ces médicaments réduisent la libération des catécholamines, noradrénaline et dopamine dans les noyaux et les voies cérébrales bulbaires contrôlant la pression artérielle. Leur activité peut être importante au moment des pics plasmatiques avec un risque d’hypotension, qui s’amenuise progressivement avec la poursuite du traitement. Il existe un risque de rebond hypertensif en cas de sevrage brusque ou d’oubli de prise. Il s’agit de produits de 3e ou 4e intension, sauf en ce qui concerne la méthyldopa au cours de la grossesse (les inhibiteurs calciques et les bêtabloquants peuvent être également utilisés).
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Publié le 07/05/2021
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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