Les antiseptiques :
Ils éliminent de façon temporaire la flore transitoire (staphylocoques dorés, Pseudomonas aeruginosa, Candida albicans, virus…) et la flore commensale. Les antiseptiques ne doivent pas être mélangés entre eux, leur efficacité s’en trouvant diminuée. Le choix du produit repose sur sa stabilité, son spectre d’action large, son innocuité et l’absence du risque d’allergie (exemple Bétadine et allergie à la povidone iodée).
Les antiseptiques aux propriétés bactéricides, virucides, spermicides et fongicides sont l’alcool à 70°, la solution aqueuse de Dakin et la Bétadine. Les dérivés des biguanides (chlorhexidine, Hibiscrub) sont bactéricides, virucides et partiellement fongicides ; ils sont réservés pour la peau saine.
Le choix des pansements :
L’analyse clinique de la plaie permet de choisir le meilleur pansement favorisant la cicatrisation en milieu humide, en drainant et absorbant les exsudats. Il permet également les échanges gazeux et l’oxygénation, tout en protégeant la plaie des chocs et des infections. Un pansement adapté à la taille doit dépasser d’entre 1,5 et 3 cm les berges, en prenant soin qu’il n’adhère pas à la plaie mais à la peau saine. Penser à prévenir les patients d’une possible odeur désagréable avec certains pansements !
Les pansements hydrocellulaires (Mepilex, Allevyn) :
Très absorbants, ils sont indiqués pour les plaies chroniques en phase de bourgeonnement, pour les plaies aiguës, les plaies ulcéreuses et les escarres. Ils sont constitués de polyuréthanne, parfois enduits de silicone. Ils n’émettent pas d’odeur et provoquent peu de phénomènes de macération, ni de réaction allergique.
Les pansements hydrocolloïdes (Duoderm, Aquacel)
Ils sont utilisés pour les plaies chroniques peu exsudatives, pour toutes les phases de l’escarre, les ulcères de jambe ainsi que pour les plaies aiguës telles que les brûlures du 1er degré, les phlyctènes et les moignons. Ils sont composés d’une couche externe protectrice en polyuréthane (film ou mousse) et d’une couche interne de carboxyméthylcellulose très absorbante, se gélifiant au contact des exsudats d’où se dégage une odeur nauséabonde. Ils sont contre-indiqués en cas de plaies très exsudatives.
Les pansements hydrogels (Intrasite) :
Il s’agit de pansements composés en majeure partie d’eau (77 à 90 %) gélifiés grâce à diverses substances (carboxyméthylcellulose, pectines, alginates de calcium…). Ils forment un milieu humide propice à la détersion des plaies sèches fibrineuses ou nécrotiques. Ils aident également la cicatrisation des plaies atones et au ramollissement des plaques de nécrose. Appliqués directement sur le centre de la plaie, ils sont recouverts d’un pansement secondaire non absorbant et transparent afin de visualiser l’évolution.
Les pansements à base d’alginate (Urgosorb, Algostéril) :
Ils se présentent sous forme de compresses ou mèches constituées de fibres d’alginate de calcium. Leur forte capacité d’absorption (environ 15 fois leur poids) oriente leur utilisation pour les plaies très exsudatives superficielles ou profondes. Leur propriété hémostatique, grâce à la libération des ions calcium activant l’agrégation plaquettaire, permet également leur application sur des plaies hémorragiques. Recouverts d’un pansement secondaire, ils doivent être légèrement humidifiés au préalable si la plaie est peu exsudative, hémorragique et lors de leur retrait.
Les pansements hydrofibres (Aquacel) :
Pouvant absorber jusqu’à 30 fois leur poids, les pansements hydrofibres, constitués de fibres de carboxyméthylcellulose pure, sont utilisés pour les plaies très exsudatives, en phase de détersion et de bourgeonnement. Ils dégagent une odeur désagréable. Renouvelés toutes les 24 à 48 heures en fonction de la quantité d’exsudats, ils doivent être protégés par un pansement secondaire.
Les pansements gras non adhérents (ou interfaces) :
Ils sont constitués d’une maille, plus ou moins large, enduite de substance grasse non adhérente telle que la vaseline (Jelonet, Adaptic, Urgotul) ou du silicone (Mepitel). Ils sont réservés aux brûlures et à la protection des plaies en phase de bourgeonnement et d’épidermisation. Ils sont appliqués sur la plaie, recouverts d’un pansement secondaire et retirés, avec du sérum physiologique ou de l’huile de vaseline, pour leur renouvellement tous les 2 jours. Certains pansements sont allergisants en raison de la présence de baume du Pérou (Tulle Gras).
Les bandes de contention :
Elles peuvent être mono couches, élastiques ou non (Biflex) ou multicouches (Profore) par la succession de bandes. Elles sont à usage unique et posées tous les 2 à 7 jours, sur un pansement ou directement sur la plaie aux berges protégées.
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