Le stress : le stress est une adaptation de l’organisme à une agression ou une stimulation. Dans un premier temps, on observe une accélération du rythme cardiaque, et une diminution brutale de la glycémie et du tonus musculaire. Pour s’adapter à cette situation, l’organisme libère de l’adrénaline. Cette réaction permet de pallier les effets néfastes du stress, et entraîne la libération de sucre dans le sang et une meilleure oxygénation des muscles.
Si le stress se prolonge, la réponse de l’organisme s’affaiblit. Cette situation est à l’origine d’une diminution des défenses immunitaires, rendant le sujet plus vulnérable aux agressions extérieures. La personne est fatiguée. Le risque de maladies cardiaques, d’anxiété voire de dépression est majoré.
En agissant sur le rythme cardiaque et respiratoire, la relaxation permet de ramener l’organisme à un état de fonctionnement normal. Plusieurs études démontrent l’intérêt de la relaxation chez les sujets en état de stress.
Hypertension artérielle : de même que pour le stress, l’efficacité de la relaxation chez les hypertendus a été vérifiée par différentes études et méta-analyses. La relaxation complète le traitement antihypertenseur.
Anxiété : l’anxiété peut être provoquée par un bouleversement des habitudes de vie (divorce, grossesse, deuil, déménagement), provoquant chez le patient un sentiment d’insécurité. La relaxation peut être préconisée dans cette situation, après évaluation de l’état psychique du patient.
Insomnie : la HAS (Haute Autorité de santé) a récemment rappelé les risques liés à l’utilisation inappropriée des somnifères chez les sujets âgés et a recommandé de réduire la consommation de ces médicaments. Selon elle, « seules 10 à 20 % des plaintes du sommeil sont de véritables insomnies et peuvent relever d’un traitement par somnifères ». La majorité des insomnies serait liée à une perturbation normale et transitoire du sommeil. Dans ce cas, la relaxation est recommandée, associée à un entretien motivationnel. Des études montrent en effet que la relaxation peut considérablement améliorer le sommeil et permet de s’affranchir des médicaments.
Douleur : la sophrologie et l’hypnose sont particulièrement utilisées comme technique de relaxation pour soulager la douleur. Au cours des douleurs chroniques, la relaxation permet de maîtriser la douleur, de limiter le stress qui en découle, et de diminuer la consommation de médicaments antalgiques. Plusieurs services d’oncologie proposent des ateliers de relaxation. D’une manière globale, la relaxation contribue à améliorer la qualité de vie, à limiter l’anxiété liée à la maladie et au traitement, et à lutter contre la fatigue. La relaxation présenterait également une efficacité contre les effets secondaires des chimiothérapies.
Dépression : selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), la relaxation peut être envisagée comme traitement chez les adultes souffrant de dépression modérée à sévère, en complément des traitements médicamenteux.
Troubles digestifs (intestin irritable) : quelques études suggèrent les bénéfices de la relaxation chez les sujets souffrant de troubles digestifs fréquents.
Sevrage tabagique : la relaxation est mentionnée comme traitement complémentaire dans les recommandations de la HAS concernant la prise en charge du sevrage tabagique. Elle vise à limiter l’état de stress et l’anxiété consécutifs à l’arrêt de la cigarette, et à maîtriser la survenue de pensées négatives.
Ménopause : la relaxation permettrait de soulager certains troubles survenant à la ménopause, tels que l’anxiété ou la dépression.
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