Une stratégie alimentaire souple
Le diabétique a les mêmes besoins énergétiques qu’un non-diabétique, il n’y a qu’en cas de surpoids qu’une restriction calorique s’impose, en limitant les graisses alimentaires. Une perte de 5 % du poids corporel est en général suffisante pour améliorer l’équilibre du diabète.
Les recommandations concernent non seulement la composition nutritionnelle des repas mais aussi leur structure et leur répartition. Le diabétique peut manger de tout mais pas n’importe comment, en particulier il ne doit pas sauter de repas. La répartition des nutriments en début ou en fin de repas a aussi son importance.
Les glucides sont répartis correctement dans la journée pour réguler les pics d’hyperglycémie postprandiaux, en évitant les sucres d’assimilation rapide (sucres en morceaux, confiseries, sodas…) qui font monter rapidement la glycémie.
Les fibres et les protéines abaissent le pouvoir hyperglycémiant des repas, et un repas est d’autant moins hyperglycémiant qu’il est mixte et équilibré en nutriments.
La consommation d’un fruit par repas ou en collation est bénéfique en raison de sa richesse en fibres et en fructose, en choisissant de préférence ceux à faible IG (poires, pommes, agrumes).
Côté boissons, un verre de vin par repas (à l’exception des vins cuits, de la bière et du cidre qui contiennent du sucre) est autorisé à condition de le prendre au cours du repas et jamais à jeun, même précaution avec les boissons pétillantes sucrées (sodas, colas).
Voyager avec son diabète
Dans la mesure où le diabète, qu’il soit de type 1 ou 2, est bien contrôlé, il n’y a pas de raison de limiter les déplacements même lointains, mais une bonne préparation anticipant les besoins engendrés par l’insuffisance endocrine est nécessaire.
Préparer le matériel à emporter (traitement par insuline) en assurant un stock suffisant et complet. Prévoir le double de la quantité de médicaments nécessaires en cas de problème, à répartir dans deux sacs séparés, éventuellement isothermes.
Adapter les horaires d’injection au décalage horaire pendant le transport et le séjour. Au-delà de 3 heures il faut compenser l’allongement (ajout d’une injection d’insuline rapide) ou le raccourcissement de la journée (remplacement d’une insuline intermédiaire par une insuline ordinaire). Il est recommandé de vivre à l’heure locale dès l’heure d’arrivée.
Respecter l’intervalle habituel entre deux prises médicamenteuses en cas de diabète 2, au pire sauter une prise plutôt que d’en enchaîner deux trop rapprochées si le décalage horaire est trop contraignant.
Prévenir le personnel à bord sur un vol long courrier en cas de malaise, ou pour que le plateau-repas soit servi à une heure appropriée.
Se renseigner sur les risques d’hypoglycémie liés aux variations alimentaires et sur les produits locaux : équivalences glucidiques, menus types (le riz existe comme base alimentaire dans tous les pays).
Emporter un compte rendu médical et une carte de diabétique en anglais, ainsi qu’une ordonnance en cours de validité précisant les modalités du traitement. Les passagers diabétiques peuvent emporter, en bagage à mains, l’insuline et le matériel nécessaires pour la durée du vol et les quelques jours qui suivent, sans être inquiétés lors du passage au poste de sûreté.
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