Cette céphalalgie secondaire, iatrogène, affecterait jusqu’à 5 % des individus dans certaines populations - les femmes plus souvent que les hommes -. Oppressante, persistante, avec fréquemment un paroxysme au réveil, il s’agit d’une céphalée initialement épisodique, présentant des signes évocateurs d’une migraine ou d’une céphalée de tension, qui évolue vers la chronicité du fait d’un abus de médicaments… antimigraineux.
Par crainte de la crise suivante, la prise de médicaments se fait d’une façon préventive, de plus en plus fréquemment, d’où installation progressive d’un cercle vicieux. Présente au moins un jour sur deux, cette céphalée peut avoir les caractéristiques sémiologiques d’une migraine, d’une céphalée de tension ou constituer un fond céphalalgique avec paroxysmes. Elle est surtout décrite avec les opioïdes et la DHE, mais aussi avec les triptans voire avec le paracétamol.
Sa prise en charge est avant tout préventive (éducation thérapeutique du patient). Une hospitalisation peut être nécessaire pour effectuer un sevrage d’antalgiques.
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