Comment peut-on prévenir les phlébites ?
Dans la plupart des cas, il s’agit surtout de lutter contre l’insuffisance veineuse au niveau des jambes. Dans ce but, il est fondamentalement recommandé de pratiquer une activité physique régulière, d’éviter la station debout ou assise prolongée, de maigrir si on est en surpoids et de limiter les expositions aux sources de chaleur : bains de soleil, bains chauds, sauna… Il peut être également utile de faire des cures régulières de veinotoniques, par voie buccale et locale (en massant toujours de bas en haut), avec notamment des plantes, comme la vigne rouge, le fragon, le marron d’Inde, l’hamamélis, le cassis et/ou le mélilot, à l’état « pur » ou sous des formes concentrées et/ou purifiées. Enfin, il ne faut pas hésiter à utiliser toutes les ressources de la contention moderne : bas, chaussettes.
On m’a beaucoup parlé de la compression veineuse. Comment cela fonctionne-t-il ?
Le concept du traitement par compression repose sur un principe simple, à savoir l’application d’un tricot élastique, chaussettes, bas, collants ou bandes, autour de la jambe.
En comprimant le membre sous une forme dégressive, plus forte au niveau de la cheville et diminuant en remontant la jambe, la mise en œuvre de la compression facilite le retour veineux, diminue la pression veineuse, prévient la stase veineuse et ainsi la détérioration des parois vasculaires.
L’action du dispositif est mécanique, utilisant le principe dit de l’hystérèse, défini par la courbe d’étirement de détente d’un corps élastique, la transmission de la pression vers le système vasculaire se faisant de manière indirecte.
En pratique, l’unité de pression utilisée est le millimètre de mercure (mmHg) ou l’hectopascal (hPa) ; unités liées par la relation, 1 mmHg = 1,33 hPa.
Je vais bientôt faire un long voyage en autocar. Ayant souvent mal aux jambes est-il nécessaire que je porte des bas de contention ?
Tout dépend de la durée du voyage et de ses conditions. On peut faire un parallèle avec ce que l’on sait des voyages longs courriers en avion, qui ont été les plus étudiés. C’est ainsi qu’on a montré qu’il existe dès la 4e heure un risque accru de thrombose veineuse profonde symptomatique, c’est-à-dire avec des symptômes perceptibles. Or, la conséquence la plus à redouter de celle-ci est représentée par une embolie pulmonaire, qui peut être très grave. On a également prouvé que le risque augmente avec la durée du voyage.
Si vous pensez avoir une insuffisance veineuse au niveau des jambes l’utilisation d’une contention élastique (chaussettes ou bas de contention sous le genou) peut être utilement recommandée, de préférence une classe II, dès que le voyage dépasse 3 heures.
Parallèlement, on peut conseiller de mettre en œuvre des mesures complémentaires, comme le fait de porter des vêtements amples et confortables ne serrant pas trop les jambes ainsi que des chaussures également confortables, en préférant des talons plats, d’éviter les gaines et ceintures serrées, de changer régulièrement de position et de réaliser plusieurs fois par heure des petits mouvements de flexion-extension des pieds et enfin, si possible, se lever de temps à autre et faire quelques pas pour activer la circulation sanguine.
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