La thrombophlébite (ou thrombose veineuse) correspond à une inflammation des parois de la veine due à la présence d’un caillot de sang. Elle peut se produire soit dans une veine superficielle, soit dans une veine profonde.
La phlébite profonde ou thrombose veineuse profonde, est plus grave car elle peut se compliquer en embolie pulmonaire potentiellement mortelle. En effet, le caillot sanguin peut se détacher de la paroi veineuse, remonter le long de la circulation veineuse, arriver dans le cœur droit, et repartir dans les artères pulmonaires où il peut se bloquer dans des vaisseaux plus petits.
La thrombophlébite peut toucher toutes les veines du corps, mais ce sont celles des membres inférieurs qui sont le plus souvent atteintes avec près de 90 % des cas.
La thrombose veineuse profonde est plus fréquente chez les personnes de plus de 40 ans.
Trois facteurs jouent un rôle essentiel : une stase veineuse, des lésions vasculaires et un état d’hypercoagulabilité (héréditaire ou acquis). Pour ces raisons, l’obésité et l’insuffisance veineuse chronique des membres inférieurs représentent deux facteurs de risque très fréquents. Près de 4 millions de personnes présenteraient, en France, un ou plusieurs facteurs de risque de thrombose veineuse profonde.
Les signes cliniques sont peu spécifiques, voire même parfois inexistants. Il convient néanmoins de savoir y penser devant des symptômes unilatéraux, comme une douleur spontanée ou provoquée (au niveau du mollet, de la cuisse, mais aussi du talon ou de la plante des pieds), parfois transitoire, une sensation de chaleur accompagnée d’une rougeur de la peau ou encore d’un œdème douloureux et inflammatoire d’un membre inférieur.
Vigilance aussi devant une fièvre inexpliquée chez une personne ayant une jambe plâtrée.
Des complications redoutables.
Il faut avoir en permanence à l’esprit que la complication la plus grave d’une thrombophlébite profonde est représentée par l’embolie pulmonaire, qui représente une urgence absolue.
Les signes évocateurs en sont les suivants : douleur thoracique souvent intense et augmentée à l’inspiration, difficulté à respirer d’apparition souvent brutale (ou à l’inverse se développant progressivement et pouvant de ce fait moins attirer l’attention), expectorations striées de sang, toux, fièvre (souvent modérée), malaise, syncope. On peut également parfois observer une hypotension artérielle, une oligurie et une froideur des extrémités.
Attention : certains de ces symptômes peuvent être transitoires, survenant seulement lors de la migration du thrombus, puis réapparaissant quelques heures ou quelques jours plus tard.
Une autre complication importante est représentée par la maladie postphlébitique. Celle-ci, qui peut survenir des mois ou des années après un épisode de thrombose veineuse profonde, est la conséquence de la prise en charge du retour veineux par le réseau veineux superficiel : les veines superficielles se dilatent, deviennent incontinentes et des varices apparaissent. On observe alors un ensemble de signes fonctionnels, avec des douleurs, des sensations de jambes lourdes, des œdèmes et des troubles trophiques cutanés. Enfin, ces modifications augmentent la stase et le risque de récidive de phlébite.
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