Il n’existe, à ce jour, aucun traitement spécifique de la maladie ni aucun vaccin commercialisé, toutefois des recherches sont en cours dans plusieurs pays. La prise en charge médicale est purement symptomatique pour traiter chaque symptôme spécifiquement (douleur, fièvre…). À la phase aiguë, elle repose avant tout sur la prise d’antalgiques à base de paracétamol associée à un repos relatif et une réhydratation. Le tramadol, la codéine peuvent être associés au paracétamol. En revanche les AINS et l’aspirine sont à proscrire les dix premiers jours en raison d’un risque hépatorénal et des risques hémorragiques dans le cas de la dengue. Ces traitements n’ont cependant aucun effet préventif sur la survenue d’une évolution chronique. Au stade post-aigu (4e à 12e semaine), la mise en place d’un traitement anti-inflammatoire permet de « refroidir » l’articulation douloureuse. On utilise un AINS à pleine dose sauf contre-indications. Une corticothérapie peut s’avérer nécessaire dans les formes sévères d’évolution subaiguë/chronique ; la morphine par voie orale, sous forme retard ou sous forme immédiate, peut être utilisée en cas de douleurs importantes. Si les manifestations rhumatismales persistent l’avis d’un rhumatologue s’impose.
Existe-t-il des solutions non médicamenteuses ?
Le traitement physique (mobilisation activo-passive, massages…) est primordial pour préserver le tonus musculaires et les amplitudes articulaires ; la sollicitation physique ne doit pas être excessive pour ne pas réduire les chances de récupération clinique. L’acupuncture semble donner de bons résultats contre la douleur, la cryothérapie (utilisation du froid) est indiquée essentiellement quand le patient se plaint de douleurs des articulations. Le patient ne doit, en aucun cas, prendre des substances n’ayant pas été prescrites par un médecin traitant ou sans en avoir parlé préalablement à un pharmacien.
Quels sont les produits anti-moustiques les plus efficaces ?
Les recommandations d’utilisation des répulsifs et biocides contre les moustiques reposent essentiellement sur l’avis du Haut conseil de la santé publique (HCSP) en date du 25 avril 2013. Les répulsifs anti-moustiques comprennent les répulsifs cutanés, les biocides insecticides pour imprégner les tissus et les moustiquaires pré-imprégnées de perméthrine. Biovectrol Tissus, Insect Cinq sur Cinq, Tropic spray Vêtements, Écran Manouka, Moskito Guard, Mousticologne, Moustifluid, Repel Insect… Des diffuseurs électriques à l’intérieur des maisons et des tortillons fumigènes à l’extérieur des maisons peuvent être utiles. En revanche, la protection assurée par les bracelets anti-insectes et les huiles essentielles est très insuffisante ; de même l’efficacité des appareils sonores à ultrasons, de l’homéopathie, des raquettes électriques, des rubans, papiers et autocollants sans insecticide est très limitée et illusoire.
Quelles sont les actions menées par les autorités sanitaires ?
Pour limiter le risque d’importation et d’implantation de la dengue et du chikungunya en métropole, le ministère chargé de la santé a élaboré un plan national anti-dissémination dès mars 2006. Ce plan s’appuie sur la surveillance entomologique (des moustiques vecteurs) et épidémiologique (des cas humains) pour prévenir et évaluer les risques de dissémination, renforcer la lutte contre les moustiques vecteurs, informer et mobiliser la population et les professionnels de santé, et développer la recherche et les connaissances. Les départements d’outre-mer ont des dispositifs de surveillance et de signalement spécifiques à leur contexte épidémiologique.
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