Ce que l’on appelle « mémoire » correspond en fait à trois phénomènes distincts : l’encodage de l’information (équivalent du fait de la graver sur le disque dur d’un ordinateur), le maintien en mémoire et le rappel de l’information.
Il faut souligner, ce qui est souvent sous-estimé, que la mémoire est très corrélée aux autres fonctions cognitives, au comportement global de chaque individu et à son environnement.
On distingue plusieurs types de mémoire, parmi lesquels la mémoire à court terme, se subdivisant elle-même en mémoire sensorielle (mémoire provenant de nos sens, principalement de l’ouïe - mémoire échoïque, et de la vision – mémoire inconique) et en mémoire de travail (mémoire retenant les informations pendant quelques secondes à quelques dizaines de secondes) et la mémoire à long terme, elle-même également subdivisée en mémoire déclarative (mémoire épisodique – somme des événements vécus, et mémoire sémantique – ensemble des connaissances théoriques et pratiques acquises) et mémoire non-déclarative (informations acquises ne faisant pas l’objet d’un rappel conscient).
Il existe plusieurs centres cérébraux dédiés à l’encodage et au stockage des informations et la mémoire est distribuée dans plusieurs zones : cortex préfrontal, cortex prémoteur, cortex pariétal, cortex occipital. L’hippocampe (une petite région du cerveau ancien, intégré dans le système limbique) joue un rôle clé dans la formation de la mémoire, car il est situé sur plusieurs voies de signalisation vers diverses zones du cortex.
L’amnésie rétrograde concerne la perte de la mémoire à long terme, tandis que l’amnésie antérograde correspond à celle de la mémoire à court terme (cette forme freine, ou interdit, toute capacité d’apprentissage et d’appropriation de nouveaux savoirs). L’amnésie globale, qui concerne à la fois les faits récents et anciens se voit dans les démences.
L’amnésie lacunaire est une perte de mémoire concernant une certaine période de temps, due par exemple à une perte de conscience, une crise d’épilepsie, un épisode de confusion mentale ou à un ictus amnésique.
Enfin, l’ictus amnésique correspond à une perte de mémoire isolée, antérograde, chez un sujet de 50 à 70 ans, sans cause déclenchante apparente, sans signes prémonitoires, durant quelques heures et ne laissant comme séquelle qu’une amnésie lacunaire pour cette période.
Bien entendu, les signes cliniques diffèrent en fonction du type de mémoire touchée par un processus pathologique.
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