La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative du cortex cérébral d’origine inconnue, en lien avec des dépôts de protéines anormales, la protéine bêta-amyloïde et la protéine tau (dégénérescence neurofibrillaire), qui sont responsables d’anomalies de fonctionnement puis de la perte de neurones et de synapses à l’origine d’anomalies cliniques variées. Il s’agit d’une maladie d’installation insidieuse et d’aggravation progressive qui altère les fonctions cognitives et les fonctions à la base de notre façon d’être et de nos comportements, alors que les fonctions cérébrales dites élémentaires, comme la motricité, la sensibilité, la vision et l’audition, sont très longtemps conservées.
On en distingue trois stades :
- Présymptomatique : les plaques séniles et les dégénérescences neurofibrillaires sont présentes dans le cerveau mais n’ont aucune traduction clinique.
- Prédémentiel : à ce stade de la maladie, souvent qualifiée de « déficit cognitif léger » Mild Cognitive Impairment ou MCI), il existe une atteinte d’une ou de plusieurs fonctions cognitives, mais le patient en est conscient et a conservé toute son autonomie. Environ 15 % par an de ces patients évolueront vers une démence de type Alzheimer.
- Démentiel : les troubles cognitifs et comportementaux sont responsables d’une perte d’autonomie exigeant le recours à autrui.
Si la maladie d’Alzheimer est très fréquente, elle ne représente pas la seule cause de troubles pathologiques de la mémoire, temporaires ou permanents. Parmi les autres causes possibles, on peut citer un arrêt cardiaque, une noyade, une tentative de suicide par pendaison, un accident vasculaire cérébral, notamment une rupture d’anévrisme, une méningo-encéphalite herpétique, un traumatisme crânien, une tumeur cérébrale, une carence vitaminique, certaines pathologies épileptiques, métaboliques, toxiques (par exemple l’intoxication au monoxyde de carbone) ou médicamenteuses (benzodiazépines, anticholinergiques, antihypertenseurs centraux, antinauséeux, antivertigineux…).
On peut y ajouter divers types de dégénérescences cérébrales, les troubles de mémoire des démences (autres qu’Alzheimer), comme la maladie de Pick (dégénérescence lobaire frontotemporale), les démences sous-corticales (maladie de Parkinson, chorée d’Huntington, démence à corps de Lewy, pathologies vasculaires, sclérose en plaques…).
Pensons aussi troubles mnésiques en rapport avec l’anxiété (très liés à des troubles attentionnels) ou la dépression (secondaires au ralentissement psychomoteur, aux troubles de l’autoappréciation et à des troubles attentionnels).
Enfin, il faut également évoquer les troubles de la mémoire du vieillissement normal, liés à une altération des systèmes sensoriels empêchant un recueil correct des informations et du fonctionnement cérébral (avec notamment une diminution de la vitesse de traitement des tâches).
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