1. Les brûlures légères sont banales : le pharmacien est souvent interrogé à ce sujet. Peut-il dire :
a) Qu’il ne faut pas exposer la brûlure à l’eau froide ?
b) Que l’administration d’un antalgique type paracétamol ou ibuprofène est indiquée lorsque la lésion est douloureuse ?
c) Qu’il est conseillé de protéger la lésion à l’aide d’un pansement ?
d) Qu’il importe de mettre à jour la vaccination anti-tétanique de la victime de la brûlure ?
Réponses :
a) Oui : il faut refroidir le plus vite possible la zone lésée en la plaçant sous de l’eau à environ 15-18 °C (jamais d’eau glacée) pendant plusieurs minutes, de façon à refroidir convenablement les tissus intérieurs, exposés eux aussi à la chaleur ; b) Oui ; c) C’est conseillé, au besoin avec un pansement hydrocolloïde ; d) Oui.
2. L’urticaire et l’eczéma de contact comptent parmi les manifestations banales d’allergies cutanées.
a) Les préservatifs peuvent être à l’origine d’un eczéma de contact génital.
b) L’urticaire de contact a une origine immunologique.
c) Un eczéma de contact peut s’étendre à des zones non concernées par l’agent allergène.
d) La persistance d’une urticaire plus de 24 heures fait suspecter une affection systémique.
e) Une urticaire n’est jamais déclenchée par un agent physique, mais toujours par un agent chimique, à la suite d’une piqûre par exemple (fourmis, orties, etc.).
Réponses :
a) Oui ; b) Non, il résulte d’une histaminolibération ; c) Oui ; d) Oui : lupus disséminé, affection dysimmunitaire, thyroïdite, vascularite, etc. ; e) Non : le froid ou l’eau froide peuvent être à l’origine d’une réaction urticarienne.
3. Deux affections dermatologiques sont connues pour susciter des questions quotidiennes à l’officine, acné et rosacée.
a) La présence de comédons est banale chez un sujet souffrant d’une rosacée.
b) Un germe, Propionibacterium acnes, aggrave les réactions inflammatoires acnéiques en transformant localement les triglycérides cutanés en acides gras libres irritants.
c) L’administration de contraceptifs oraux entraîne souvent une diminution des manifestations de l’acné chez la jeune fille.
d) L’acné peut affecter la femme en période péri- ou post-ménopausique.
e) L’acné fulminans donne lieu à la formation rapide de nodules inflammés douloureux, qu’accompagnent des signes généraux préoccupants : fièvre à 39°-40 °C, douleurs articulaires, anorexie, etc.
Réponses :
a) Non ! Il n’y en a pas, c’est l’une des différences entre acné et rosacée ; b) Oui ; c) Non, une aggravation ; d) Oui, et s’accompagne souvent alors d’un hirsutisme du menton ; e) Oui, c’est la forme la plus grave de l’acné.
4. Le psoriasis, une dermatose érythématosquameuses chronique, a souvent un retentissement psychologique et social important. Connaissez-vous cette affection ?
a) Les lésions psoriasiques respectent le cuir chevelu.
b) Le tabagisme peut aggraver un psoriasis.
c) Le psoriasis peut affecter les ongles.
d) Les formes graves de psoriasis peuvent être traitées par la prescription de ciclosporine (Néoral).
e) Le traitement du psoriasis par les ultraviolets de type B, exposant moins à un risque cancérigène que la puvathérapie classique, peut être mis en œuvre chez l’enfant ou la femme enceinte.
Réponses :
a) Non ; b) Oui ; c) Oui, avec souvent modification de couleur et d’épaisseur, et périonyxis squameux ; d) Oui, c’est une indication de cet immunosuppresseur ; e) Oui.
5. Le mélanome malin est un cancer au potentiel métastatique fort et il importe de veiller à toujours rappeler les risques d’une exposition trop intensive au soleil. Que savez-vous de ce type de cancer redoutable ?
a) Les personnes dont la peau est de couleur noire ne sont pas exposées au risque de mélanome.
b) Le mélanome se développe sur une zone de la peau directement et fréquemment exposée au soleil.
c) Le mélanome est toujours précédé par la formation d’un « grain de beauté ».
d) Un mélanome n’apparaît jamais sur une muqueuse (exemple : bouche, nez, vagin).
e) Un mélanome peut être dépourvu de pigments mélaniques et revêtir simplement l’aspect d’une tumeur bourgeonnante.
Réponses :
a) Non, mais le risque est plus faible ; b) Non, pas forcément ; c) Non : il peut s’observer sur une peau jusqu’alors indemne de lésion ou de manifestation dermatologique ; d) Si, notamment chez un sujet ayant une peau jaune ou noire ; e) Oui.
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