Les contre-indications absolues.
- Biothérapies : infections évolutives, mêmes localisées
- Analogues de la vitamine D3 : psoriasis des plis (absorption accrue avec risque d’hypercalcémie et d’hypercalciurie) ou du visage (dermite d’irritation et péri-orale).
- Ciclosporine : insuffisance rénale, affections malignes (mêmes anciennes), infections mal contrôlées, insuffisance hépatique, hypertension artérielle non contrôlée, antécédents de néoplasie.
- Méthotrexate : insuffisance hépatique ou rénale sévère, insuffisance respiratoire chronique, anomalies de l’hémogramme, éthylisme chronique, infections évolutives, antécédents néoplasiques.
- Acitrétine : grossesse ou refus d’une contraception efficace, insuffisance hépatique sévère, hyperlipidémie, hypervitaminose A.
Les effets indésirables qui doivent alerter.
- Dermocorticoïdes : atrophie cutanée (épiderme en « papier à cigarette », fragilité), retard de cicatrisation, vergetures, télangiectasies, acné induite, aggravation d’une rosacée, hypopigmentation, hypertrichose.
- Analogues de la vitamine D3 : irritation cutanée (environ 20 % des cas), hypercalcémie réversible (souvent liée à un surdosage).
- Biothérapies : érythème prurigineux – éventuellement fébrile, syndrome pseudo-grippal (fièvre, céphalées, nausées, myalgies), infections (bronchites, cystites, infections cutanées, infections graves), risque majoré de cancers cutanés non mélanomateux.
- Ciclosporine : néphrotoxicité, hypertension artérielle, augmentation de la créatininémie, rétention hydrosodée, acné, alopécie, tremblements, paresthésies, sensations de brûlures aux mains et aux pieds, majoration du risque de cancers, comme les lymphomes et les carcinomes.
À savoir : ne pas associer au millepertuis et au jus de pamplemousse.
- Méthotrexate : hépatotoxicité (risque de toxicité hépatique cumulative au-delà de 1,50 g), toxicité hématologique, risque majoré à long terme du développement de lymphomes ou de carcinomes. Diarrhées, stomatite.
À savoir : ce médicament nécessite une surveillance stricte (NFS, bilan hépatique, créatininémie) et une contraception, tant chez l’homme que chez la femme, pendant toute la durée du traitement et après son arrêt (3 mois pour les femmes et 5 mois pour les hommes).
- Acitrétine : sécheresse cutanéo-muqueuse (chéilite fissuraire, épistaxis, conjonctivite, sécheresse vaginale…), fragilité capillaire et unguéale, douleurs osseuses, nausées/vomissements, hyperlipidémie (cholestérol et triglycérides), élévation des transaminases, plus rarement prurit, myalgies
À savoir : attention au port de lentilles ; chez la femme en âge de procréer nécessité de poursuivre la contraception 2 ans après l’arrêt de ce médicament.
- Tazarotène : sécheresse cutanée, irritation, prurit, sensations de brûlure.
- Méladinine : gastralgie, inconfort abdominal, nausées, prurit, érythème post-puvathérapie (les réactions érythémateuses sont observées 48 heures après l’exposition).
Les interactions médicamenteuses.
- Méthotrexate : majoration de l’immunodépression en cas d’association à d’autres immunosuppresseurs, augmentation du risque de toxicité hématologique avec le triméthoprime, ainsi qu’avec l’aspirine et les anti-inflammatoires en général (baisse de la clairance rénale du méthotrexate).
- Ciclosporine : accélération de son métabolisme par les inducteurs enzymatiques des cytochromes P450 et freination par les inhibiteurs. Association également contre-indiquée avec la rosuvastatine-Crestor (risque majoré d’effets indésirables : rhabdomyolyse, néphrotoxicité) et avec un anti-épileptique, le stiripentol-Diacomit (risque d’augmentation de la concentration plasmatique de ciclosporine). Prudence avec les sels de potassium et les diurétiques hyperkaliémiants : risque d’hyperkaliémie potentiellement fatale.
- Acitrétine : risque d’hypertension intra-crânienne en cas d’association à une cycline.
La surveillance des traitements.
- Biothérapies : risque d’infections sévères. Attention à un possible réveil d’une tuberculose ancienne.
- Acitrétine : surveillances des bilans hépatique et lipidique.
- Ciclosporine : contrôle régulier de la pression artérielle et de la fonction rénale.
- Méthotrexate : surveillance hématologique, hépatique (risque de fibrose) et pulmonaire (risque faible).
Les vaccinations.
Pas de vaccins vivants ou à germes atténués pour les patients recevant du méthotrexate, de la ciclosporine ou une biothérapie.
Article précédent
Dans quelles situations cliniques ?
Article suivant
Principaux médicaments
Mécanismes d’action
Dans quelles situations cliniques ?
Vigilance requise !
Principaux médicaments
Quelques cas particuliers
Posologies recommandées et plans de prise
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques