Informatique et agencement

Quelle place pour l’informatique et la vidéo dans mon officine ?

Publié le 26/09/2011
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Écran plat, technologie sans fil… Comment cette nouvelle génération de matériel informatique s’intègre-t-elle dans le mobilier et dans l’espace de l’officine ? Pour le savoir, nous avons donné la parole aux agenceurs. Leur propos éclairant fournit les clés d’une intégration réussie.
Le mât permet de placer l’écran à hauteur des yeux (Réalisation Média 6 Pharmacie).

Le mât permet de placer l’écran à hauteur des yeux (Réalisation Média 6 Pharmacie).

L’écran est fixé à un bras téléscopique, permettant de le tourner facilement vers le client ...

L’écran est fixé à un bras téléscopique, permettant de le tourner facilement vers le client ...

D’INESTHÉTIQUES et encombrants, les ordinateurs sont devenus au fil des ans des objets de mode, désirés autant pour leurs performances technologiques que pour leur design séduisant. L’officine a profité de cette évolution esthétique. Les vieux et gros écrans cathodiques ont laissé la place aux élégants écrans plats, plus discrets. Les lecteurs de code-barres ont adopté des formes futuristes, les souris et les claviers ont perdu leur fil. Affranchis des contraintes posées par les anciens modèles, les concepteurs d’officine ont su tirer bénéfice de cette nouvelle génération. Premier concerné, le comptoir.

Pour François Guillot, directeur France de Th Kohl, « le comptoir est le support matériel de la délivrance, du conseil, et donc de la qualité de l’échange entre le pharmacien et son patient ». Le régime imposé aux écrans et aux platines a permis de proposer des meubles ergonomiques, dégagés et accueillants. « Le comptoir doit être à l’image du pharmacien ; la disposition du matériel informatique suivra naturellement », souligne Jean-Pierre Demeyere, directeur de JCDA Agencement.

Exit l’écran sous la vitre.

Si certaines tendances se dégagent aujourd’hui, une chose est sûre : la mode de l’écran placé sous le comptoir et recouvert d’une vitre est finie. Cette disposition obligeait le pharmacien ou le préparateur à baisser la tête devant le client et posait un autre inconvénient, celui du reflet des néons gênant la lecture sur l’écran. La plupart des agenceurs proposent désormais de poser simplement l’écran sur le comptoir, légèrement dissimulé par un intercomptoir plus élevé sur lequel sont présentés des produits, et assurant une certaine confidentialité. Autre possibilité, la fixation de l’écran à un mât ou à un bras télescopique. Le mât sert également de goulotte dans laquelle passent les câbles. Cette solution permet une alimentation électrique par le plafond. Le bras télescopique permet de déplacer l’écran facilement, pour que le patient puisse le consulter si nécessaire (Lire aussi notre article « Comment internet est devenu indispensable à l’officine » en page XX). Une autre solution, encore timide en officine, consiste à installer un système double écran. Adossé au grand écran, un petit écran orienté vers le client permet de diffuser des messages informatifs ou commerciaux.

Une place pour chaque élément.

Aujourd’hui, un comptoir d’officine doit permettre d’accueillir un écran, une platine, un clavier, une souris ainsi qu’un lecteur de code-barres et un lecteur de carte Sésame-Vitale. Six éléments au minimum. Le clavier est sur tirette, ou présenté sur un plateau en verre, décalé par rapport au comptoir. Certains logiciels nécessitent l’installation d’un septième élément, un scanner pour numériser les ordonnances. Ce dernier peut être posé ou fixé.

L’imprimante, souvent utilisée par deux postes, est généralement placée entre deux comptoirs. Par souci d’ergonomie et de courtoisie envers le client, il est conseillé de ne pas la disposer trop bas, pour ne pas avoir à se pencher.

Sur le long terme.

La vétusté des ordinateurs et du matériel informatique est plus rapide que celle du mobilier. Les éléments composant l’outil informatique nécessitent donc d’être remplacé à plus court terme. Les agenceurs doivent tenir compte de cette donnée, comme l’explique Rudy Rolland, de la société Jean Rolland Agencement : « le mobilier que nous proposons est étudié pour rester indépendant par rapport au matériel informatique. Les comptoirs doivent permettre d’accueillir différents modèles d’éléments informatiques, quelle que soit leur forme ou leur taille. De cette manière, le pharmacien peut passer d’un écran 15 pouces à un écran 17 pouces sans avoir à changer de comptoir ».

Des écrans de télé dans l’officine.

Certaines pharmacies ont choisi de proposer une animation audiovisuelle. Comment ces écrans de télé s’intègrent-ils dans l’espace client ? « Il faut faire attention que les écrans télé ne polluent pas la signalétique établie lors de l’agencement, et ne masquent pas les linéaires. Le meilleur compromis est au niveau de l’imposte, dans la partie supérieure du passage entre le front-office et le back-office », conseille Bernard Deniel, de Média 6 Pharmacie.

Remerciements à François Guillot (Th Kohl France), Bernard Deniel (Media 6 Pharmacie), Rudy Rolland (Jean Rolland Agencement) et Jean-Pierre Demeyere (JCDA Agencement).
› DAVID PAITRAUD

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2861