SANS PROTECTION, la peau est bien vite démunie face au froid. Des formes les plus bénignes que sont xérose, fissures et crevasses, les atteintes causées par les basses températures peuvent se traduire par des engelures voire des gelures dans les cas les plus extrêmes. Pour s’en prémunir il faut bien sûr se couvrir mais le recours aux cosmétiques a aussi un intérêt non négligeable dès qu’il s’agit de protéger sa peau. Une démarche qui compte différentes étapes qu’il n’est pas inutile d’expliquer à vos clients.
Il convient tout d’abord de préserver ses acquis en évitant d’altérer la barrière cutanée que forme le film hydrolipidique. Le premier des gestes protecteurs sera donc de confier son hygiène corporelle à un savon dermatologique surgras - solide ou liquide. Une formule trop détergente pourrait en effet aggraver les symptômes liés au froid. « Un nettoyant surgras aura l’avantage de respecter le pH physiologique cutané tout en déposant un film protecteur sur la peau », indique Valérie Hecht, chef de produit Avène. Une fois l’hygiène assurée, il faut préserver l’épiderme du choc occasionné par le froid. « Le but est de retenir l’eau dans les tissus car c’est elle qui leur assure confort, souplesse et élasticité ». Pour ce faire, la formulation va se tourner vers des textures épaisses, capables de créer une barrière physique face à l’extérieur comme les crèmes, baumes ou onguents. La dernière étape met en scène les actifs de la formule, ceux qui apportent apaisement, hydratation et nutrition.
Les pointures de l’hydratation.
« La première morsure du froid se traduit par une légère inflammation de la peau. Il va donc falloir utiliser des agents apaisants, comme les eaux thermales ou l’alpha bisabolol, pour calmer cette réaction ». L’épiderme va également avoir besoin d’eau et de lipides pour restaurer sa barrière protectrice. « Les actifs hydratants et nourrissants les plus utilisés sont la glycérine, la vaseline, le beurre de karité, les acides gras essentiels, les squalènes ou encore la cire d’abeille qui entre dans la composition du cold cream ».
Toutes les gammes dermocosmétiques abritent des références vouées à l’hydratation des mains, du visage et du corps sans oublier l’hygiène. Certaines sont spécifiquement formulées pour rendre à la peau son intégrité : la gamme Aqualia de Vichy comporte des soins adaptés aux peaux fragilisées par les agressions extérieures (Baume Minéral) et testés sous enceinte climatique (Crème Riche). Les peaux très sèches trouveront réconfort auprès de gammes comme Xéramance de Lutsine E45, Argane à l’huile d’argan de Galénic, Avène et sa gamme au cold cream, Ictyane de Ducray, les gammes « hiver » que l’on trouve chez Klorane (Dermo Protection au bourgeon de peuplier) et SVR (gamme Bleue), la ligne Lipikar de La Roche-Posay et la gamme Atoderm de Bioderma qui vise les peaux atopiques. À noter, l’arrivée sur les rayons des officines françaises d’une toute nouvelle gamme venue du nord entièrement dédiée au soin des peaux sèches et baptisée Hydriska (Laboratoire Actavis).
Des cas particuliers.
Neutrogena met notamment à l’œuvre sa formule norvégienne dans la gamme Réparation Intense pour peaux irritées tandis que les soins Isotéliale de Noviderm (Expanscience) ciblent les peaux sujettes aux rougeurs. Les affections des mains (gerçures, fissures, crevasses) trouveront réponses auprès des gammes Addax (Oméga Pharma), Cicabiafine et Compeed (Johnson & Johnson) tandis que Stelatria de Mustela traite les rougeurs et dartres du bébé. Sanoflore, enfin, lance un baume au Miel Nourrissier régénérant pour le visage et Phytosun’Aroms référence toujours une huile de massage Kiné+7 pour réchauffer pieds et mains.
Ces cosmétiques de l’hiver s’appliquent au moins une fois par jour et dès que le besoin s’en fait sentir. Tout dépend de l’état de la peau et des conditions atmosphériques. « À la montagne où le froid est plus vif et la prise au vent plus intense, il faudra renouveler l’application toutes les deux heures tout en sachant qu’un écran solaire ne dispense pas d’utiliser une crème hydratante ! », rappelle Valérie Hecht. Il existe cependant des cas particuliers où le recours aux cosmétiques est fondamental pour la santé de l’individu : le nourrisson dont l’épiderme immature doit être surprotégé en hiver et la personne âgée dont la peau des jambes fait souvent l’objet d’une profonde déshydratation.
Acides gras oméga 3 et oméga 6.
« Le bébé ne va pas se plaindre du froid mais sa peau très fine va réagir immédiatement si elle n’est pas protégée par un cold-cream. Quant aux personnes âgées, elles peuvent présenter un état de xérose sénile accompagné de prurit si elles ne s’hydratent pas suffisamment ». L’utilisation de soins doit donc être adaptée aux besoins de chacun, aux conditions climatiques qui l’entourent tout en respectant le mode d’emploi du produit. Toutefois, si la peau est très abîmée, il est possible d’utiliser une crème hydratante sur le mode du masque. Répartie en couches épaisses, elle va agir comme un puissant réparateur de l’épiderme. « Il est préférable, pour augmenter l’effet du traitement, d’appliquer le produit le soir afin qu’il profite de la régénération cellulaire à l’œuvre durant la nuit », précise la chef de produit Avène qui souligne aussi l’intérêt que présente pour la peau un apport en acides gras oméga 3 et oméga 6.
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