Renforcer le système immunitaire
Depuis le retrait du marché des médicaments immunostimulants, les compléments alimentaires constituent, avec l’aromathérapie et l’homéopathie, la seule possibilité de maintenir voire d’améliorer l’efficacité du système immunitaire, notamment en saison hivernale. En tête de file, la vitamine C. Seule (Vitamine C UPSA) ou en association, la vitamine C est utilisée pour son activité antioxydante. On citera également les probiotiques, généralement associés à un ensemble de vitamines et d’oligoéléments (Bion 3, Azinc Immunoboost, Lero Premunil) voire à des prébiotiques (Immunostim). L’AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) reconnaît leur contribution au renforcement des défenses immunitaires des nourrissons. Côté plantes, l’échinacée (Elusane Échinacée) revendique une activité immunostimulante, de même que le sureau (Elusane Sureau). La propolis (Elusane Propolis), riche en oligoéléments et vitamines aiderait à lutter efficacement contre les affections hivernales. Enfin, le shiitaké et le maïtaké, champignons utilisés par la médecine traditionnelle chinoise, entrent dans la composition de Immuno-Protect.
Ralentir l’évolution de la DMLA
Cette maladie de rétine liée au vieillissement entraîne une perte progressive ou rapide de la vision centrale. S’il n’existe aucun moyen de la prévenir, la DMLA pourrait cependant être freinée grâce à une alimentation riche en antioxydants et pauvres en graisses saturées. C’est pourquoi les compléments alimentaires (Macula-Z, Richelet anti-âge vision, Nutri-Optrex, Additiva visio force lutéine) contiennent un mélange d’antioxydants composé généralement de vitamine C, de vitamine E, de bêta-carotène, de zinc ainsi que de lutéine et de zéaxanthine. Ces deux dernières substances, de la famille des caroténoïdes, sont naturellement présentes en très fortes concentrations dans la rétine, où elles filtrent les rayons ultraviolets. De tous les compléments alimentaires, cette supplémentation, systématiquement prescrite par les ophtalmologistes, a fait l’objet d’études importantes qui ont permis de prouver son efficacité pour ralentir la progression des symptômes de la maladie.
Améliorer le confort articulaire
Serait-il possible de prévenir la dégénérescence des cartilages ? Des compléments alimentaires à base de glucosamine (Chondroscart, Oscart, Artrobiol, Rhumadol, Lero RHU et Glucosamine Forte) revendiquent une action sur le confort articulaire. La glucosamine est un élément de base à partir duquel le corps fabrique des substances comme la chondroïtine sulfate ou l’acide hyaluronique. Elle jouerait un rôle dans l’épaississement du liquide présent dans les articulations et dans la stimulation de la production de protéoglycanes par les cartilages. Des études cliniques ont montré que la glucosamine, à une dose de 1 500 mg par jour, serait efficace dans la prévention de la progression de l’arthrose. Les personnes recevant de la glucosamine ont pu réduire leur traitement médicamenteux contre la douleur. En outre, la radiographie a montré une stabilisation des lésions. Attention, la glucosamine est fortement déconseillée aux personnes diabétiques, du fait d’une possible augmentation de la résistance à l’insuline de l’organisme. Autre produit, Oméga 3 Chauvin total complexe articulations, se compose d’huile de poisson, riche en acides gras essentiels, d’extrait de bambou, de vitamine E et de poudre de cartilage.
Prévenir les maladies cardiovasculaires
Dans la prévention des maladies cardiovasculaires, la plupart des compléments alimentaires visent à réduire les taux sanguins de cholestérol LDL. De façon non exhaustive, on peut citer comme composants l’huile de germe de blé (Arkogélule), la levure de riz rouge (Œmine Colestrol), les policonasols, les phytostérols et phytostanols, les acides gras oméga 3 et oméga 9 (Omegacœur, Œmine Krill, Oméga 3 Chauvin protection cardiovasculaire), et l’ail. Notons que les phytostérols et phytostanols entrent dans la composition de nombreux produits laitiers et margarines. La levure de riz rouge est un champignon microscopique qui selon son origine contient des quantités variables de monacoline K, également appelée lovastatine.
Objectif, cystites et infections urinaires basses
Plusieurs études cliniques ont permis à l’AFSSA d’autoriser l’allégation selon laquelle la canneberge contribue à diminuer la fixation de certaines bactéries E. coli sur les parois des voies urinaires. Cette propriété semble expliquer les effets préventifs de ces baies, également appelées cranberry (Vaccinium macrocarpon), sur les infections urinaires chez la femme adulte. Attention, cette prévention n’est établie que pour une dose quotidienne de 36 mg par jour de proanthocyanidines (PAC), soit environ 30 mg de canneberges fraîches. En outre, du fait de la richesse de la canneberge en acide oxalique, et parce que cela contribue également à prévenir les infections urinaires, n’oubliez pas de conseiller aux femmes qui prennent ces compléments alimentaires de boire au moins 1 litre et demi d’eau par jour. Les compléments alimentaires à base de cranberry (Gyndelta, Urisanol, Urell) sont disponibles sous différentes formes, en gélule, capsule ou jus. Dans Lero Gynelys, la canneberge est associée à deux probiotiques.
Troubles de la mémoire et prévention générale du vieillissement
Non, la fontaine de Jouvence n’a pas été découverte. Cependant, certains compléments alimentaires sont reconnus pour atténuer certains troubles liés à l’âge. Pour soutenir la mémoire, le ginkgo (Memoboost Ginkgo) est fréquemment utilisé. Il favoriserait la circulation du sang dans le cerveau. Il se retrouve fréquemment associé à la vitamine B12, aux acides gras oméga-3 et aux phospholipides. Plus généralement, les substances antioxydantes entrent dans la composition de la plupart des compléments alimentaires revendiquant une action contre le vieillissement. Caroténoïdes, flavonoïdes (Lero Superoxylase), sélénium (Sélénium ACE Progress 50), zinc, coenzyme Q10, superoxyde dismutase ainsi que vitamines C et E, autant de substances qui limiteraient les effets néfastes des radicaux libres.
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