La conjonctivite allergique s’observe de façon plus fréquente au printemps et en saison estivale, périodes où elle est alors volontiers associée à une rhinite allergique (« rhume des foins »).
Étiologie.
La conjonctivite allergique survient à la suite d’un contact avec un allergène : il s’agit le plus souvent de pollens d’arbres ou de graminées (d’où sa récurrence saisonnière), mais elle peut aussi avoir une origine domestique ou professionnelle (elle n’est alors pas saisonnière) et faire suite à une réaction déclenchée par des acariens, des poils de chats, de la poussière ou des moisissures diverses, etc. Il n’est pas exceptionnel non plus qu’une conjonctivite allergique soit d’origine iatrogène (en particulier lors de l’usage inadapté ou récurrent d’un collyre anesthésique de contact, mydriatique ou cycloplégique, antibiotique, antiviral, anti-inflammatoire ou antiglaucomateux). La participation des agents conservateurs est également à prendre en compte et justifie le recours aux formes monodoses qui n’en comprennent pas. Cette forme de conjonctivite n’est évidemment pas contagieuse puisqu’elle n’est pas infectieuse.
Clinique.
La conjonctivite allergique affecte simultanément les deux yeux : ils démangent fortement, sont gonflés, hyperhémiés et larmoyants.
Traitement.
Une conjonctivite allergique est soignée par un nettoyage régulier des yeux à l’aide de compresses imbibées de sérum physiologique (ce qui facilite l’éviction des allergènes au contact de l’œil). Il est conseillé d’instiller également un collyre anti-histaminique (Allergiflash, Allergodil, Émadine, Lévofree, Lévophta, Monokéto, Naabak, Naaxia, Opatanol, Purivist, Zaditen, Zalerg, Zalergonium) ou contenant un stabilisateur de la dégranulation des mastocytes (Cromabak, Cromadose, Cromedil, Cromoptic, Multicrom, ophtacalmfree, Opticron, Tilavist, etc.), ainsi qu’une suppléance lacrymale. Tous les collyres antiallergiques sont équivalents en termes d’efficacité ; les présentations en monodose sont préférables aux flacons car elles ne contiennent pas d’agent conservateur. Ce traitement agit en deux jours environ. Il pourra être poursuivi pendant toute la saison d’exposition aux allergènes lorsque l’affection a un caractère saisonnier.
Le traitement local peut éventuellement être complété par la prise d’un médicament antihistaminique systémique.
Prophylaxie.
Le médecin devra toujours essayer de trouver l’allergène en cause de façon à en proposer l’éviction de l’environnement du patient.
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