L’infirmière m’a dit de donner une solution sucrée à mon bébé avant de le faire vacciner pour l’empêcher de souffrir. Est-ce efficace et cela ne risque-t-il pas de le rendre diabétique ?
Tout d’abord, il n’y a aucun risque de provoquer un diabète plus tard en donnant ponctuellement une solution sucrée à un bébé lors de soins ou de vaccinations. Ceci étant précisé, l’efficacité des solutions sucrées, comme le saccharose ou le glucose à 24 à 30 % à une dose variant avec le poids, est aujourd’hui bien établie jusqu’à l’âge de 4 mois. Afin d’avoir un effet antalgique maximal, il est recommandé d’attendre 2 minutes après l’administration, toujours dans la bouche, de la solution sucrée avant de commencer un geste douloureux, comme une injection de vaccin, le changement d’un pansement ou une prise de sang au talon par exemple. L’effet dure au maximum 5 à 7 minutes. Le fait de proposer simultanément une tétine à sucer renforce l’effet antidouleur. On peut sans risque et en cas de besoin répéter cette opération 6 à 8 fois par jour chez le nouveau-né et 4 fois chez le prématuré. L’allaitement exerce également une grande efficacité analgésique.
Quelle est la durée d’action des timbres contre la douleur ?
Le pansement doit être appliqué au moins une heure avant, et l’anesthésie obtenue persiste 1 à 2 heures.
Le nombre de pansements adhésifs cutanés à appliquer dépend de la surface à traiter et aussi de l’âge de l’enfant, 1 g correspondant à 10 cm² de peau. De la naissance à 3 mois, la dose maximale est de 1 g, à ne pas renouveler avant 12 heures, entre 3 à 12 mois 2 g, soit deux patchs à la fois.
Il ne faut pas les appliquer sur l’œil ou à proximité en raison d’un risque d’irritation. La prudence s’impose aussi chez les enfants atopiques.
On m’a dit à l’hôpital qu’on allait peut-être donner de la morphine à mon enfant de 2 ans ; cela me fait peur. Cela signifie-t-il que c’est très grave ?
Cela signifie simplement qu’il faut adapter la puissance du traitement contre la douleur à son intensité.
En effet, quel que soit l’âge, il est impératif de tout faire pour contrôler au mieux la douleur, qui a un effet négatif.
En cas de nécessité, il n’y a aucun inconvénient à administrer pendant quelques heures ou jours à un jeune enfant, parfois même chez un nouveau-né, un produit comme la morphine ou des produits similaires.
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