1. Des travaux suggèrent l’intérêt de l’ivermectine dans la prévention du paludisme.
a) Cette molécule a actuellement un profil d’indication réduit : le traitement de l’anguillulose gastro-intestinale ;
b) Elle est indiquée en dermatologie ;
c) Elle réduirait d’environ 60 % les cas de paludisme dans les zones infectées ;
d) L’ivermectine agit en tuant les moustiques qui se sont nourris du sang des sujets traités ;
e) Le paludisme tue un peu plus de 100 000 personnes chaque année.
Réponses :
a) Non : elle est indiquée (Stromectol et génériques) dans celui de la microfilarémie mais surtout dans le traitement systémique de la gale sarcoptique.
b) Oui, dans le traitement topique des lésions inflammatoires de la rosacée (Soolantra crème).
c) Oui, ce qui en ferait une arme efficace contre le paludisme.
d) Oui : elle a une action insecticide neurotoxique (sur les seuls invertébrés).
e) Non : près d’un demi-million.
2. Un cas de rougeole importé de France au Costa Rica en février souligne la nécessité des contrôles sanitaires et d’une suffisante couverture vaccinale.
a) La vaccination contre la rougeole est obligatoire ;
b) La rougeole peut-être à l’origine de complications fatales ;
c) La rougeole est occasionnée par une bactérie comme la rubéole ;
d) Contrairement à d’autres infections à dominante infantile, la rougeole ne se transmet pas par contact avec des objets contaminés par le virus ;
e) En cas d'exposition d’un nourrisson à la rougeole ou de voyage en zone de risque épidémique, il est inutile de réaliser une vaccination a posteriori.
Réponses :
a) Oui : depuis le 1er janvier 2018, la vaccination contre la rougeole est obligatoire chez le nourrisson, qui doit recevoir une dose du vaccin combiné Rougeole-Oreillons-Rubéole (ROR) à l’âge de 12 mois et une seconde dose entre 16 et 18 mois avec un intervalle d’au moins un mois entre les doses.
b) Oui : elle peut entraîner des complications respiratoires (pneumopathies) et neurologiques (méningo-encéphalite)
c) Non : les deux maladies sont virales bien sûr !
d) Non : elle se transmet par les postillons (toux, éternuements) mais aussi par les mains et les objets contaminés.
e) Non : d’ailleurs, pour les nourrissons âgés de 6 à 11 mois, la HAS recommande l’injection d’une dose de vaccin ROR dans les 72 heures suivant le contact présumé. L'enfant recevra par la suite deux doses de vaccin suivant les recommandations du calendrier vaccinal.
3. La ciguatera, à l’origine d’environ 50 000 intoxications par an sous les tropiques est une toxi-infection redoutable.
a) Elle a une origine uniquement alimentaire ;
b) Elle est induite par des toxines synthétisées par divers poissons dits « ciguatoxiques » ;
c) Elle résulte de l’action de la ciguatoxine, produite par une micro-algue proliférant notamment dans les récifs coralliens dégradés ;
d) Elle peut se manifester dans les minutes suivant l’ingestion toxique ;
e) Elle se traduit seulement par des signes neurologiques.
Réponses :
a) Oui.
b) Non : les toxines sont produites par des micro-algues.
c) Oui, et ce sont ces algues qui s’accumulent dans la chair des poissons.
d) Oui, ou dans les heures qui suivent.
e) Non : les signes peuvent par exemple, n’être que digestifs.
4. L’eau de boisson doit être biologiquement potable sous peine de troubles digestifs parfois sévères. Quels conseils apporter au voyageur ?
a) La première mesure (nécessaire, non suffisante) est de la passer sur deux ou trois épaisseurs de papier-filtre (ou gaze, ou linge propre) : le résultat est analogue à une décantation ;
b) Les filtres en céramique utilisés pour filtrer l’eau décantée ne laissent pas passer les virus ;
c) Une eau bouillie pendant une minute est consommable ;
d) Les filtres à charbon actif, d’usage simple et économique, livrent une eau bactériologiquement pure ;
e) L’eau traitée par un dérivé chloré sera consommée dans les 24 heures.
Réponses :
a) Oui.
b) Non. Ils arrêtent les bactéries et les protozoaires, mais pas (ou plutôt peu) les virus ou les colloïdes (sauf éléments retenus par adsorption).
c) Oui. L’ébullition suffit pour détruire le VHA et le VHB. La nécessité, souvent mentionnée, de maintenir l’ébullition pendant dix minutes au moins est superflue.
d) Non. Ils ne doivent jamais être utilisés seuls pour la désinfection microbienne de l’eau.
e) Oui, sans la conserver plus longuement.
5. La fièvre hémorragique induite par le virus Ebola :
a) Peut, à son début, être confondue avec le paludisme ;
b) Doit son nom à une rivière du Congo sur les rives de laquelle furent décrits les premiers cas ;
c) Induit une mortalité moyenne d’environ 50 % ;
d) A pour réservoir naturel des chauves-souris ;
e) Se transmet entre humains par contact d’une peau lésée ou d’une muqueuse avec un fluide biologique ou une surface inerte contaminés.
Réponses :
a) Oui.
b) Oui.
c) Oui (entre 20 et 90 % selon la souche virale en cause).
d) Oui.
e) Oui.
Article précédent
Une nature belle, mais parfois hostile
Article suivant
Quand les voyages bousculent nos microbiotes
La pharmacie de voyage du Pape Paul V
Une nature belle, mais parfois hostile
Questions de destination
Quand les voyages bousculent nos microbiotes
Soins et beauté se mettent au format voyage
Jamais sans mon chien
Quinze années sous les mers
Une appli voyage pour diabétiques
Ordonnances de voyage
Coup de chaud sur les maladies vectorielles ?
Téléconsultation : cette année, je pars en vacances avec mon médecin !
Toutes les nouveautés 2019
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques