Un peu de physiopathologie

Publié le 30/05/2013

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En l’absence d’insuffisance veineuse, les veines des membres inférieurs sont munies de valvules qui sont des clapets anti-retour destinés à orienter le flux sanguin de bas en haut et de la superficie vers la profondeur. Le retour veineux est dû à la différence de pression qui existe entre les veines périphériques et le cœur droit. Il est favorisé par plusieurs fonctionnements. Lors de l’expiration, le diaphragme se contracte, provoquant une aspiration du sang (on parle de pompe respiratoire). La contraction des muscles du mollet comprime les veines musculaires et profondes et permet la propulsion du sang vers le cœur. Puis la relaxation des muscles entraîne une baisse de la pression et le remplissage des veines profondes à partir des réseaux capillaires musculaires et des veines superficielles (on parle de pompe musculaire veineuse du mollet). L’écrasement de la semelle veineuse plantaire (semelle de Lejars) lors de la marche permet aussi de favoriser le retour veineux (on parle de pompe plantaire).

Lors d’une insuffisance veineuse, on retrouve différentes anomalies :

- Une incontinence valvulaire responsable de reflux et de stase ;

- Une hyperpression veineuse qui ne s’atténue pas suffisamment avec la marche. Sous l’effet de cette hyperpression, la paroi veineuse se distend et des varices apparaissent. Elle entraîne aussi un œdème tissulaire, une extravasation et une libération de médiateurs de l’inflammation ;

- Une sécrétion en excès des métalloprotéases qui participent au renouvellement du collagène de la paroi veineuse, aboutissant à une inflammation, celle-ci participant à une dégradation progressive de la paroi de la veine et des valves et à l’hyperpression veineuse. L’excès de métalloprotéases participerait aussi à l’apparition des troubles trophiques.