LA DÉCISION de s’automatiser doit reposer sur une bonne définition des objectifs recherchés. Vous ne voulez pas entamer d’importants travaux et vous trouvez l’acquisition d’un robot trop onéreuse et inadaptée. Vous souhaitez seulement apporter une touche de modernité et de simplicité dans votre travail pour optimiser l’offre et les services au comptoir. Les systèmes d’automatisation nouvelle génération offrent un environnement de travail et de services aussi pratique qu’agréable ; ils se fondent de plus en plus dans le décor tout en restant très performants.
Les modèles qui s’installent au comptoir
La société Intectum a développé Sellen, un robot qui se glisse sous le comptoir, entièrement modulable et adapté aux officines modestes en taille et en budget. Avec Sellen, pas de travaux d’aménagement ni de problème de convoyage. L’idée de base est de remplacer les comptoirs par des modules longs de 4,5,6 mètres ou plus qui permettent de stocker en moyenne 1 200 boîtes par module (d’environ un mètre cube). Le robot range les produits selon leurs dimensions, les retrouve par spécialité, et les met à portée de main sous le comptoir. L’enregistrement des boîtes, leur stockage et leur délivrance se font en un temps record sans jamais rompre le contact avec les patients. Attrait supplémentaire : Sellen s’habille avec les couleurs et les matières souhaitées par le pharmacien.
Des solutions en quête de compacité.
On peut équiper son officine d’un robot, même si celle-ci présente des dimensions modestes. C’est en tout cas la promesse tenue par certains équipementiers, tel Pharmax, l’un des leaders de l’automatisation en France. Ainsi Stéphane Nizard, Président Directeur Commercial de l’entreprise assure que « le nouveau robot RG2, particulièrement compact, permet d’automatiser près de 9 800 boites pour un encombrement relativement faible de 5 mètres de longueur sur 1,61 mètres de largeur et pour 2,50 mètres de hauteur ». Une offre proposée au tarif accessible de moins de 70 000 euros HT, précise le prestataire.
Un même souci de compacité et d’accessibilité de prix anime Meditech, autre grand de la robotique officinale. Conçu sur le modèle du classique MTXL, le MTXLs revendique les qualités et avantages de son grand frère sous une forme plus compacte. Ses dimensions standardisées répondent ainsi parfaitement aux besoins de la plupart des petites surfaces.
Les automates qui s’affichent en façade
Longtemps considéré comme un gadget qui nuit à l’image de la pharmacie, le distributeur automate de façade est aujourd’hui devenu un service additionnel à l’activité des pharmaciens qui peuvent ainsi proposer des produits à toute heure du jour et de la nuit. Selon Frédéric Lemaire, directeur commercial de Retinco, son automate « ma petite parapharmacie » équipe plutôt des petites pharmacies qui ont un CA d’environ 800 000 euros. Cette distribution de façade présente en plus l’avantage de décharger l’équipe officinale de certaines ventes au comptoir. Plusieurs implantations types sont possibles, de tailles différentes, réglables en hauteur et en largeur. Les trois acteurs du marché proposent des produits modulaires intégrant des systèmes de climatisation et bien sécurisés, avec fermeture blindée et système d’alarme. Alliadis « Pharma 24 », CPM « Pharmashop 24 » et Retinco « la petite pharmacie ». Ce service client répond, soit à des achats de dépannage ou de premiers secours en dehors des heures d’ouverture, soit à des achats rapides et ponctuels aux heures d’affluence pour éviter les attentes au comptoir, ou par besoin d’autonomie ou de discrétion.
Les modèles automatisés de PDA
Les automates conçus pour les préparations de déconditionnement (PDA) n’ont pas la même implication que les automates de délivrance d’ordonnances. L’implantation est plus simple et les problèmes de connexion moins complexes car il s’agit de gérer un pilulier. « Il n’y a pas de pannes bloquantes régulières ou récurrentes avec les logiciels, tout au plus il peut se produire des décalages qui nécessitent quelques réglages, souligne Jean Baptiste Guillot Directeur général Euraf. Les manipulations sont déterminées par des procédures qui vont avec l’installation et que le pharmacien met au point lui-même selon un arbitrage entre l’officine et les maisons de retraite ou les EHPAD." Les fabricants d’automates ou spécialisés dans le mobilier (Euraf, Multiroir, Robotik Technology, Practidose, Mach4, DAMSI…) présentent des modèles issus de la pharmacie hospitalière pour un investissement allant de 100 000 à 180 000 euros.
Automate et robot à doses homéopathiques
Un automate rapide, peu encombrant, au design épuré qui s’occupe de tout, range jusqu’à 150 tubes à l’heure et éjecte un tube à la seconde… ? C’est possible : le prototype a été entièrement développé en interne durant l’hiver 2012/2013 par la jeune société DGDSysteme, sa mise en test en officine s’est effectuée en mai 2013. Finies les minutes perdues à la recherche de vos tubes : vous saisissez votre ordonnance, Homeoset vous la délivre instantanément. Finis le rangement fastidieux et le scan de vos tubes et doses : insérez vos produits dans le chargeur, ils seront automatiquement scannés, identifiés et stockés. Le logiciel est compatible avec tous les logiciels de gestion d’officine ; il assure la gestion complète de vos réserves en un clic et vous propose des réassorts. Il assure une traçabilité parfaite de chaque tube de l’entrée à la sortie de la pharmacie. Compact, Homeoset prend peu de place : il est disponible en deux versions et plusieurs coloris. Homeoset 400 permet de stocker jusqu’à 400 références sur moins d’un mètre carré, soit une capacité maximum de 3 200 granules ou 4 800 doses. Homeoset 800 permet de doubler votre capacité de stockage jusqu’à 800 références, soit une capacité maximum de 6 400 granules ou 9 600 doses. Le financement se fait par location sur plusieurs durées (3, 4 ou 5 ans) avec option d’achat.
Chez ARX, les robots ont été adaptés pour traiter la forme particulière des tubes. Chaque tube est « clipsé » sur un support compatible avec ce format. Le code datamatrix est lu par le scanner du robot et le support contenant le tube est donné au robot qui va le gérer comme s’il s’agissait d’une boîte. Le système prend peu de place et la modification de la machine est peu coûteuse pour un usage gestion de stock (coût de 2000 supports : 2 645 HT euros).
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