« Tous les médicaments prescrits sur cette ordonnance peuvent être substitués par votre pharmacien. » Dans le cadre du plan de promotion des génériques qui doit se mettre en place à l’automne, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a proposé que ce message apparaisse sur les ordonnances. « Cela éviterait les débats stériles avec les patients sans demander de travail supplémentaire aux médecins, car cette phrase serait imprimée via leurs logiciels de prescriptions », explique son président, Gilles Bonnefond, qui précise que rien n’empêchera un praticien de continuer à porter la mention NS pour certains malades.
Selon lui, l’idée aurait été bien accueillie par Muriel Dahan, inspectrice générale des affaires sociales (IGAS) et présidente du comité de pilotage chargée de mettre en place le plan générique. Elle aurait aussi retenu l’attention de l’ensemble des membres du comité, y compris des médecins présents. « Ceux qui contestent n’ont pas d’argument », affirme le président de l’USPO.
Certains médecins libéraux n’ont pourtant pas caché leurs réserves. « C’est au pharmacien de se débrouiller avec la substitution, c’est son travail, comme le nôtre est de prescrire, je ne le ferai pas, je ne suis pas aux ordres », déclare ainsi le Dr Éric Henry, patron du SML. « La meilleure façon de faire la promotion du générique est que le couple médecin pharmacien dise la même chose, rétorque Gilles Bonnefond. C’est comme ça que l’on gagnera la confiance des patients. » Mais pour le Dr Henry, « si nous en sommes encore là aujourd’hui, c’est bien le signe que personne n’est vraiment convaincu par les génériques ».
Quoi qu’il en soit, le président de l’USPO, n’en démord pas, ce message est bien plus positif que le célèbre « non substituable » apposé à côté de chaque médicament que le médecin ne souhaite pas voir substituer. Et de souligner que « certains hôpitaux inscrivent déjà cette mention sur leurs prescriptions destinées à la sortie hospitalière ». Pour l’heure, avec les membres du comité de pilotage, « nous cherchons les mots pour exprimer la phrase la plus adaptée possible et, dès qu’elle sera validée, elle sera présentée au ministère », indique Gilles Bonnefond.
Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) se dit « favorable » à l’inscription de cette mention sur les ordonnances, d’autant que son organisation avait elle-même défendu cette option. Mais à ses yeux, cette mesure ne doit pas être isolée et doit faire partie d’une stratégie globale en faveur des génériques.
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