À la sortie de la faculté, thèse en poche, de plus en plus de jeunes pharmaciens ne s’inscrivent par à l’Ordre national des Pharmaciens. Afin de mieux connaître leur devenir et leurs aspirations, l’Ordre national des pharmaciens propose aux jeunes qui ont obtenu leur diplôme en 2013-2014 ou 2014-2015, et qui ne se sont pas inscrits à l’instance ordinale, de répondre à un court questionnaire anonyme. Occupent-ils un poste ne nécessitant pas d’inscription (industrie, établissement de santé, etc.) ? Travaillent-ils dans une ONG ? Sont-ils fonctionnaires ? Ont-ils opté pour un domaine totalement différent de la pharmacie ? Sont-ils à l’étranger ? Ou enfin, ont-ils choisi de poursuivre d’autres études ?
D’ores et déjà, des internautes sur le site du « Quotidien » ont leur petite idée sur la question : « ils sont sûrement au chômage », suppose Marilyne G, étudiante en santé. Ou encore, ils sont employés dans une « start-up santé », ils sont « commerciaux », ou se sont « reconvertis dans un autre domaine », imagine Pierre N., pharmacien, qui ajoute que « vu le coût d’achat d’une pharmacie et l’état de santé de la profession, l’installation n’est vraiment pas très engageante… ».
D’ailleurs, Marc N. nous fait part de sa difficile expérience de jeune diplômé : « après une longue période de chômage, c’est maintenant vers une demande de RSA que je remplis. Pour l’achat d’une officine, qui était mon projet de départ, elles sont maintenant trop chères, les banques sont très frileuses et l’avenir officinal reste très sombre », se désole-t-il, en regrettant d’avoir perdu 10 ans de sa vie.
Pourtant, les débouchés de la filière sont variés et les pharmaciens ne devraient pas se retrouver dans une impasse : « pourquoi ne pas tenter l’industrie, notre diplôme y est reconnu », propose Laurence N, pharmacien avec 20 ans d’expérience dans ce domaine.
Quant à Guillaume N, il a trouvé une solution très officinale : après avoir validé sa thèse et un CDD de 2 mois, il n’a pas trouvé de travail près de chez lui et a préféré quitter la région pour exercer à la campagne. La mobilité est toujours source d’emploi et de solutions.
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