COMME souvent, l’informatique officinale est rythmée par les contraintes réglementaires. Les « accessoires » à la délivrance n’échappent pas à ce phénomène. Cela montre au moins que ces matériels n’ont d’accessoires que leur nom, tant ils sont utiles à l’exercice du métier de pharmacien. Et importants puisque surveillés de près par la loi. Que cela soit les scanners qui se répandent dans les pharmacies sous l’impulsion de la numérisation des ordonnances, ou la généralisation de l’usage des lecteurs 2D sous l’influence de la réglementation liée à la traçabilité des médicaments, rares sont les « petits » matériels à échapper à la surveillance légale. De fait, le quotidien des pharmaciens et de leurs équipes s’en trouve transformé.
Des scanners rapides et peu encombrants.
Le scanner est l’un des produits qui a le plus changé la vie des équipes officinales. Obligées de numériser les ordonnances, elles ont à leur disposition des produits adaptés, loin des modèles grand public trop lourds et trop lents. Ces scanners professionnels privilégient rapidité d’exécution et faible encombrement. Ce dernier élément est important dans des officines où le comptoir devient de plus en plus une plate forme high tech dotée de nombreux outils dont il faut gérer la disposition sans gêner ni les équipes, ni les patients. De petites tailles, ces produits permettent souvent de numériser feuille à feuille. Cela présente pourtant l’inconvénient de devoir présenter la feuille horizontalement pour qu’elle puisse sortir verticalement, ce qui, de fait, augmente la place occupée. Il existe bien des modèles sortant les feuilles en U, plus pratiques, mais considérés encore comme un peu chers. Ces scanners se doivent d’être rapides et numériser une feuille entre deux et cinq secondes. Les produits proposés vont de 7 jusqu’à 25 pages par minutes pour les hauts de gamme. Pour l’instant, les deux caractéristiques demandées se contredisent l’une l’autre, les scanners les moins encombrants sont aussi les moins rapides. Des gains sont donc encore à venir combinant au mieux les deux qualités ainsi qu’au plan de l’ergonomie, toujours avec l’objectif de faire gagner du temps.
La révolution des douchettes.
S’il y a bien un produit autour duquel la législation a évolué et dont l’apparition a bousculé les équipes officinales dans la gestion de leur temps au comptoir, c’est les lecteurs de codes datamatrix. Depuis que les codes 1D ont été bannis, les pharmaciens se précipitent sur les nouveaux lecteurs qui se sont beaucoup améliorés au fil des différentes générations de produits. Mais ils présentent un inconvénient de taille, c’est que la technologie utilisée, laser, celle qui permet de lire ces codes qui contiennent un nombre d’informations beaucoup plus important que les anciens codes 1D, nécessite de scanner tous les produits au comptoir.
Les équipes officinales avaient l’habitude en cas de grande quantité d’un seul produit, de scanner le premier d’entre eux et d’indiquer ensuite le nombre de boîtes prescrit. Devoir scanner toutes les boîtes est un véritable défi pour les pharmaciens, confrontés à des patients facilement impatients. D’où un travail d’organisation logistique des lots en amont pour ne pas les mélanger et faciliter ainsi le travail au comptoir. L’évolution de la technologie devra aussi les aider, des progrès ont été réalisés quant à la capacité de lecture de ces lecteurs 2D ou codes datamatrix. La technologie utilisée impose une distance spécifique avec le produit et longtemps, il y a eu déficience, due aussi à des codes 2D pas toujours bien lisibles (du fait de problématiques industrielles, mais cela aussi s’est amélioré). Reste néanmoins encore de façon résiduelle quelques difficultés à lire certaines étiquettes.
Du lecteur de codes au PDA.
Ces lecteurs 2D sont aussi déclinés en produits destinés pour le back-office. Ils ont la même capacité de lecture des codes datamatrix, mais aussi des caractéristiques technologiques supplémentaires qui en font de vrais outils industriels, ce que l’on appelle les Personal Digital Assistant (PDA, rien à voir avec la préparation des doses à administrer). Reliés à l’informatique officinale, ils permettent notamment de lire les codes lors des inventaires ainsi qu’à la réception des commandes, une tâche considérée comme étant importante pour la bonne gestion des stocks et, partant, de toute l’officine.
D’autres accessoires, non réglementés, arrivent également sur le comptoir, selon les besoins des pharmaciens. Devant le nombre de documents à imprimer, l’impression au dos de l’ordonnance, les bons de promis, et même les tickets de caisse, certains choisissent de s’équiper de petites imprimantes à tout faire. Des produits à technologie mixte combinant l’impression thermique pour les tickets de caisse et le jet d’encre ou le laser à bas coût ou encore la technologie matricielle pour le reste sont disponibles sur le marché et peuvent rendre service. Ces imprimantes d’étiquettes « tout terrain » sont capables d’éditer non seulement tickets de caisse ou étiquettes de prix, mais aussi des fiches conseil, des étiquettes pour flacons etc… A noter, l’offre très aboutie, Poso’Net, que les éditeurs Pharmagest et Alliadis proposent à leurs clients : une mini-imprimante de comptoir qui imprime en quelques secondes les posologies sur des étiquettes à apposer sur tout support (y compris tubes homéopathiques).
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