Avenir de la profession : réunion demain à 18 h 30

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Publié le 14/06/2016
Mobilisation

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Crédit photo : Phanie

Les syndicats d’officinaux, mais aussi des représentants de l’Ordre, des étudiants et des groupements se rencontreront demain à 18 h 30 au siège de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) pour réfléchir à l’avenir de la profession. L’appel à ce rassemblement a été lancé par l’USPO à l’approche des discussions sur le prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), des négociations de la nouvelle convention et de l’élection présidentielle de 2017. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a déjà répondu qu’elle y participerait, « convaincue de la nécessité de favoriser le dialogue, la réflexion et le débat entre l’ensemble des représentants de la profession » à l’heure où des rendez-vous essentiels pour l’officine se profilent.

Au-delà de ces grands dossiers, l’USPO estime pour sa part que « l’indifférence du ministère de la Santé est insoutenable face à la dégradation économique des officines qui s’accélère ». La dernière réunion du comité de liaison entre les représentants de l’officine et ceux du ministère, le 8 juin, a été « électrique », indique l’USPO qui pense que « si la profession n’est pas entendue par les pouvoirs publics, il faudra qu’elle se mobilise ». Pour son président, Gilles Bonnefond, l’un des objectifs de la réunion de demain sera justement de voir comment organiser un rapport de force avec le gouvernement qui « ignore complètement la profession de pharmacien ».

« La baisse de la rémunération des pharmaciens (marge et honoraires) sur l’année 2015 est de 2,1 %, mais l’assurance maladie continue d’affirmer que la baisse réelle n’est que de 0,5 % car elle intègre dans ses calculs les remises génériques et le CICE* », déplore de son côté l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF). « Concernant les remises génériques, elle part du principe que 80 % des pharmacies bénéficient de 40 % de remises sur l’ensemble des médicaments génériques, ce qui est loin de la réalité », ajoute-t-elle. Au total, l’UNPF se dit « très inquiète de ces interprétations visant à minimiser continuellement les difficultés des pharmacies ». La colère monte d’autant que, selon l'UNPF, le ministère affirme que de « gros efforts » ont été accomplis par l’État au bénéfice des pharmaciens et confirme de nouvelles baisses de prix à venir.

*Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi.


Source : lequotidiendupharmacien.fr
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