L’USPO veut lancer le débat sur l’avenir de l’officine

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Publié le 27/01/2016

Crédit photo : S. TOUBON

En 2015, chaque officine a perdu en moyenne 6 700 euros de revenu. La faute à la nouvelle rémunération, selon l’analyse de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) à la lecture du bilan annuel 2015 vs 2014. La rémunération totale HT a diminué de 2,67 % sur un chiffre d’affaires lui-même en berne à moins 1,43 %, une chute également observée par les ordonnances de 5 lignes et plus.

Mais là n’est pas la priorité. La question de la rémunération, bien que brûlante pour l’USPO, passe désormais au second plan. « Il n’y aura pas de grand soir sur la rémunération, cela déstabiliserait le réseau », annonce Gilles Bonnefond, président de l’USPO.

Tout en haut de sa feuille de route pour 2016, l’USPO inscrit la stratégie du réseau officinal face aux nouveaux défis sociétaux et l’application des nouvelles missions (pharmaciens référents en Ehpad, accompagnements des malades chroniques, dépistage, prévention, parcours de soins…). « Alors, seulement quand ces positionnements seront définis, nous pourrons parler de l’adaptation de la rémunération à ces nouveaux métiers, et ce avec une garantie minimale de trois ans pour nos pharmaciens », déclare le président de l’USPO.

Le message est clair : le syndicat veut élever le débat et ne plus se contenter de ferrailler sur la rémunération à la boîte. Un débat dépassé et qui « n’est pas au niveau de l’ambition de notre profession ». À propos d’ambition justement, Gilles Bonnefond déclare désormais que les deux syndicats ont une ambition commune. Celui d’avoir un discours clair pour être entendus, voire pour provoquer le débat.

« Il faut faire de notre profession souvent oubliée, une profession qui revendique sa place dans le système de santé et dans le parcours de soins ». Selon le président de l’USPO, il est inutile de produire un nouveau livre blanc ou de commettre un énième rapport. « Nous disposons de tous les éléments, à nous désormais de les mettre en forme et en avant », déclare Gilles Bonnefond, bien décidé à porter ces projets au ministère, de concert avec la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Il se donne trois mois pour enclencher ces dossiers auprès des pouvoirs publics.


Source : lequotidiendupharmacien.fr
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