FSPF : la nouvelle rémunération a limité les dégâts en 2015

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Publié le 27/01/2016
Philippe Gaertner, président de la FSPF

Philippe Gaertner, président de la FSPF
Crédit photo : DR

La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) se félicite de la réforme de la rémunération des pharmaciens d’officine. Grâce à la mise en place de l’honoraire à 0,80 euro la boîte, le chiffre d’affaires annuel de l’officine se stabilise à +0,3 %. Selon les calculs de la FSPF, sans réforme, la rémunération de l’officine aurait chuté de 222 millions d’euros.

Avec l’honoraire à 80 centimes la boîte, ce revenu recule quand même de 147 millions, soit 75 millions de moins qu’en l’absence de réforme. Le syndicat regrette d’avoir été contraint à cette étape intermédiaire au lieu de passer directement à un honoraire à la boîte de 1 euro, car la perte aurait alors été de 116 millions d’euros.

La rémunération mixte ne parvient cependant pas à enrayer les conséquences des baisses de prix : « Il y a 900 millions d’euros de baisses de prix industriels qui impactent le revenu de l’officine ». Pour Philippe Gaertner, président de la FSPF, l’honoraire à la boîte permet de limiter les dégâts, mais le compte n’y est pas.

Il rappelle les projections de l’assurance-maladie en 2013, qui limitaient par exemple l’impact des mesures économiques à 170 millions en 2015, alors qu’elles se sont élevées à 200 millions d’euros. Ces mesures devaient être compensées par un effet structure de 85 millions d’euros (15 millions d’euros en réalité), par la ROSP sur le tiers payant contre générique à hauteur de 150 millions d’euros (143 millions en réalité), par la ROSP AVK de 15 millions d’euros (1 million d’euros en réalité), par l’appui de l’État par le biais du crédit impôt compétitivité et emploi (CICE) à hauteur de 130 millions (et non 113 millions d’euros). « Au final, il manque 100 millions d’euros », note Philippe Gaertner.

Les négociations conventionnelles prévoyant une enveloppe à périmètre constant, le président a sollicité un rendez-vous avec Marisol Touraine, ministre de la Santé : « Nous ne demandons pas une augmentation, mais de compenser nos pertes. » L’occasion également d’aborder d’autres thèmes essentiels tels que la vaccination, la préparation des doses à administrer, l’urgence d’un arrêté encadrant la dispensation de médicaments sur Internet, le dépistage en officine…


Source : lequotidiendupharmacien.fr
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