Le Manifeste pour la pharmacie française

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Publié le 05/07/2016
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Tous les représentants de la profession* s’unissent pour lancer un cri d’alarme et demandent à la ministre de la Santé Marisol Touraine de s’occuper d’urgence de l’avenir des pharmaciens. Afin d’être entendus, le collectif publie aujourd’hui un « Manifeste pour la pharmacie française » qui sera envoyé aux élus et servira de support de discussion à tout pharmacien pour présenter la situation de l’officine aujourd’hui. Le « Manifeste » rappelle la « situation économique catastrophique » des pharmacies, dont la rémunération « est en forte diminution pour la deuxième année consécutive » et dont la perte « s’accélère encore en 2016 avec une chute de plus de 2 % sur les quatre premiers mois de l’année ». En conséquence, une officine ferme tous les deux jours en France et la tendance se poursuit. « On comptabilise 50 fermetures au premier trimestre de l’année », souligne Alain Delgutte, président du conseil central A (titulaires) de l’Ordre des pharmaciens.

Alors que la profession est prête à se réformer pour répondre aux nouveaux défis que sont le vieillissement de la population, le virage de l’ambulatoire, l’accroissement des pathologies chroniques et la prévention, elle se considère comme la grande oubliée du gouvernement. Le collectif réclame « un cadre économique clair » avant le projet de loi de finances de la sécurité sociale (PLFSS) qui est en cours d’écriture, indispensable avant le début des négociations pour la convention nationale pharmaceutique « qui engagera les pharmacies, l’assurance-maladie et l’État pour 5 ans ». Cette communication sous forme de cri d’alarme « intervient au bon moment pour tenir ces échéances que sont le vote du PLFSS en décembre, la convention pharmaceutique en avril et l’élection présidentielle en mai », souligne Philippe Gaertner, présidente de la FSPF. « La profession se met en ordre de marche cet été avec ce Manifeste pour alerter les élus, une affiche qui sera distribuée à tous les pharmaciens pour alerter le grand public et une consultation nationale des confrères », précise Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Le collectif attend une réponse au plus tard en septembre, faute de quoi il se prépare à mobiliser la profession comme lors du 30 septembre 2014.

* Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Union nationale des pharmacies de France (UNPF), Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), Conseils centraux A (titulaires), D (adjoints) et E (outre-mer) de l’Ordre national des pharmaciens, Collectif national des groupements de pharmacies d’officine (CNGPO), Federgy (chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies), Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO), Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) et Association de pharmacie rurale (APR).


Source : lequotidiendupharmacien.fr
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