Au carrefour de toutes les exigences

PLUS QUE JAMAIS le pharmacien d’officine d’aujourd’hui et de demain sera, en tant que professionnel de santé, un maillon essentiel de la chaîne de soins, en totale coordination interprofessionnelle avec les autres acteurs de cette chaîne, mais pouvant intervenir également comme acteur de premier recours. À travers les entretiens pharmaceutiques, la tenue du dossier pharmaceutique, sa participation à l’éducation thérapeutique du patient, le pharmacien d’officine devra répondre à une exigence majeure, celle d’être un pharmacien clinicien de proximité. Pour autant, restant lui-même un chef d’entreprise devant participer au développement de cette entreprise que représente l’officine aujourd’hui, il devra maîtriser tous les outils technologiques, numériques et juridiques de la gestion et développer toutes les qualités humaines, en particulier en terme de communication, pour en assurer le management.

Les formateurs que nous sommes, nous enseignants en faculté de pharmacie, devons-nous être inquiets devant cette profonde révolution de l’exercice officinal ? Non, sans doute pas ! Je sais nos consœurs et nos confrères actuellement en exercice parfaitement aptes à s’adapter à ce nouveau métier. Pour ce qui est des plus jeunes, nous avons par bonheur et par chance largement anticipé cette évolution du métier et, au niveau de nos facultés, tout est aujourd’hui en place pour assurer la formation la plus adéquate de nos futurs jeunes collègues : réforme complète des études pharmaceutiques, renforcement considérable de la formation sur tous les aspects de la pharmacie clinique, formation aux soins d’urgence, formation à la maîtrise des outils informatiques et numériques, formation à la communication, renforcement des stages… Tout cela doit permettre à nos futurs jeunes consœurs et confrères d’acquérir la maîtrise des savoirs, l’exercice du savoir-faire et la justesse du savoir être. Alors, non, pas d’inquiétude, mais un immense espoir !