Des atouts formidables

Publié le 18/04/2013
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Gilles BONNEFOND

Gilles BONNEFOND
Crédit photo : S TOUBON

LA PHARMACIE a de formidables atouts pour préparer son avenir : la confiance des patients, la compétence et la disponibilité des équipes officinales, la sécurité, la proximité, un maillage territorial performant, une amplitude horaire très importante, une permanence les nuits et dimanches sans faille. Avec de tels arguments nous pouvons répondre aux nouvelles attentes des patients et à la réorganisation de l’offre de soins mais cela n’était pas suffisant.

L’évolution des textes législatifs, réglementaires et conventionnels était indispensable. Ils permettent maintenant aux pharmaciens de remplir de nouvelles missions et d’être sollicité comme un professionnel du premier recours et d’accéder à de nouveaux modes de rémunération. Le pharmacien ne doit plus avoir un rôle uniquement de dispensation, même si cet acte est de plus en plus complexe, mais il doit être un acteur dans l’accompagnement et le suivi des patients chroniques, des personnes âgées et des patients complexes.

Ces nouvelles missions, que l’USPO porte depuis plus de dix ans, sont indispensables pour installer un mode d’exercice et un modèle économique pour les officines adapté aux nouveaux besoins des patients et aux services que peut apporter le pharmacien spécialiste du médicament :

- Développer la médication officinale comme un parcours de soins pris en charge par les complémentaires santé comme une stratégie d’égalité d’accès aux soins ;

- Installer le pharmacien correspondant pour le suivi des patients chroniques ;

- Installer le pharmacien référent dans les EHPAD ;

- Impliquer le pharmacien dans l’équipe de soins coordonnés de proximité avec des rémunérations adaptées ;

- Renforcer les officines en milieu rural en les équipant d’outils de télésanté pour la coordination des soins ;

- Renforcer le rôle du pharmacien dans le dépistage et la prévention ;

- Retrouver toute notre place dans la dispensation du médicament vétérinaire ;

- Renforcer la sécurité du médicament et son bon usage…

Notre profession est moderne, bien organisée et réactive. Il lui manque la reconnaissance des pouvoirs publics, les moyens économiques et la lisibilité pour réussir la réforme progressive de la rémunération de l’acte de dispensation. Vous pouvez compter sur l’USPO pour défendre les trois piliers fondamentaux de notre exercice : le monopole de dispensation des médicaments en officine, aucune ouverture du capital à des non-pharmaciens d’officine et le maintien des règles d’installation des pharmacies sur le territoire.

GILLES BONNEFOND, PRÉSIDENT DE L’UNION DES SYNDICATS DE PHARMACIENS D’OFFICINE (USPO)

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3000
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