Menace et opportunité

Publié le 18/04/2013
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Hubert Olivier

Hubert Olivier
Crédit photo : dr

JE PENSE que la pharmacie du futur va évoluer dans un contexte dominé par deux tendances majeures. D’un côté, une pression économique continue exercée par les pouvoirs publics ; de l’autre, un rôle de plus en plus important du pharmacien dans le parcours de soins. Le métier de l’officine va donc évoluer de façon importante. Menace ou opportunité ? Les deux à la fois. Pour y faire face, les officinaux devront agir dans trois directions simultanées : rationalisation des coûts de fonctionnement, optimisation des conditions d’achats et, enfin, mise en œuvre de nouveaux services de santé rémunérés.

La question qui va se poser pour chaque officine sera comment aborder ces trois thèmes : seule ou en partenariat avec d’autres, et, dans ce cas, sous quelle forme ? Entre les petites structures locales très intégrées et les grands réseaux nationaux, le choix est grand. De leur côté, les enseignes existantes devront s’interroger sur leur finalité. Voudront-elles rester des enseignes principalement B-to-B ou franchir le cap du B-to-C, ce qui ne pourra se faire qu’en mobilisant des ressources et moyens financiers importants. Les officinaux français pourront aussi s’appuyer sur l’expérience de leurs confrères d’autres pays : Suisse, Belgique, Canada, Grande-Bretagne. Dans ces pays, les modèles en place ont déjà beaucoup évolué et il y a, de toute évidence, des enseignements utiles à aller y chercher.

L’OCP connaît ces évolutions par l’implantation internationale du Groupe Celesio. Nous pensons que notre rôle et notre relation d’affaires avec l’officine vont évoluer fortement pour aider nos clients sur chacun de leurs axes stratégiques. Comment mettre en œuvre des économies d’échelle sur le back-office, comment optimiser les achats, aussi bien sur la composante « prix » que sur la composante « volumes » et « BFR » et, enfin, comment accompagner les pharmaciens en termes de formation, d’aménagement du point de vente et de mise en œuvre des nouvelles missions.

L’OCP a d’ailleurs déjà clairement défini dans son plan stratégique cette évolution. De grossiste répartiteur, nous allons devenir, compte tenu de l’évolution du métier de nos clients, de plus en plus distributeur de produits et de services de santé à valeur ajoutée.

HUBERT OLIVIER, PRÉSIDENT DE L’OCP

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3000
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